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Rencontre à Asheville : une amitié qui ne tarit pas

Le 20 septembre 2008, j’ai publié ici même (Carnet de Dean Louder) un texte sur l’importance des souvenirs lointains, des souvenirs d’enfance. J’avais cité Wallace Stegner (1909-1993), qui écrivait :

Peu importe où nous voyageons, peu importe le nombre et la distance des déplacements, peu importe les tentatives d’enracinement ailleurs et peu importe notre longévité, les lieux dont nous nous souvenons le mieux sont ceux de notre enfance.

J’en ai eu une autre preuve samedi soir dernier, à Asheville, en Caroline du Nord, où j’ai passé une soirée inoubliable avec un garçon que je n’avais pas vu depuis 62 ans, Mike Wright, mon aîné de cinq ans. Nous avons été élevés, tous deux, à Park City, en Utah, petite ville minière de 3 500 habitants, située au cœur des montagnes Wasatch, à 7 000 pieds (2 200 mètres) d’altitude et à 35 milles (50 km) de Salt Lake City. Elle était en faillite. Les mines fermaient les unes après les autres. La population chutait. En septembre 1952, ma famille est partie, celle de Mike est restée.

L’an dernier, par le truchement de FaceBook, Mike et moi avons repris contact. Nous nous étions promis de nous rencontrer si l’occasion se présentait. Et bien, avant hier soir, le moment est venu. Au pied des Appalaches, dans l’extrémité occidentale de l’État de la Caroline du Nord, là où résident Mike et son épouse, nous avons partagé un délicieux repas et des heures de conversation.

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Par rapport à la citation de Stegner, je persiste et signe. Des tas de rencontres que je fais depuis trois ans avec des personnage de mon passé lointain me rajeunissent et me réjouissent.