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Onontio le médiateur

La gestion des conflits amérindiens en Nouvelle-France, 1603-1717

  • 24,95 $PapierISBN: 9782894485477
  • 11,99 $PDFISBN: 9782896645046

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Le 27 mai 1603, François Dupont-Gravé et Samuel de Champlain débarquent à Tadoussac où ils établissent avec les nations montagnaise, algonquine et etchemine, les bases d'une alliance qui allait unir leurs peuples pour les 160 prochaines années. Deux Montagnais qui ont été reçus par le roi Henri IV confirment au chef Anadabijou « que saditte Majesté leur voulloit du bien, & desiroit peupler leur terre, & faire paix avec leurs ennemis (qui sont les Irocois), ou leur envoyer des forces pour les vaincre ».

Dans son récit intitulé Des Sauvages, Champlain résume ainsi la politique que la France entend mettre en oeuvre en Amérique du Nord. Tous les administrateurs après lui allaient poursuivre, tant bien que mal, un même objectif : établir et maintenir une paix générale entre toutes les nations autochtones.

Ce système d'alliance repose toutefois sur un rapport inégal entre Français et Amérindiens, alors que le gouverneur français occupe le rôle prédominant. Celui que les Amérindiens appelaient communément Onontio - qui signifie La Grande Montagne ou La Belle Montagne, traduction huronne du nom de Charles Huault de Montmagny, premier gouverneur de la Nouvelle-France - non seulement était leur « père » au sein de l'Alliance, mais il se présentait aussi comme « le médiateur de la paix publique », « l'arbitre absolu de la guerre et de la paix » ou même « le maistre des casses-testes », pour reprendre une formulation amérindienne.

Contrairement aux autres puissances européennes, les Français n'ont pas « divisé pour régner » ; ils ont plutôt misé sur la paix entre les autochtones pour consolider leur empire. Et l'un des moments clés dans l'histoire de la médiation française est sans contredit la Grande Paix de Montréal, signée le 4 août 1701 par les Français et près d'une quarantaine de nations amérindiennes.


Maxime Gohier est titulaire d'une maîtrise en histoire de l'Université du Québec à Montréal. Il poursuit actuellement des recherches doctorales sur l'histoire des autochtones du Québec sous le Régime britannique.

Table des matières

Onontio le médiateur 1
Abréviations 9
Cartes et illustrations 9
Introduction 11
Chapitre 1: La politique française de médiation: genèse et évolution d’un projet impérial en Nouvelle-France 23
Chapitre 2: La médiation française: un enjeu des guerres franco-iroquoises 81
Chapitre 3: La Grande Paix de Montréal et la clause de médiation: une entente négociée 139
Chapitre 4: Onontio le médiateur: la diplomatie franco-amérindienne au lendemain de la Grande Paix de Montréal 181
Conclusion 223
Bibliographie 231
Index 241
Table des matières 249

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Ce livre a fait parler de lui :

  • Dans cet essai, assez bien réussi, on pourrait croire qu'avec le nombre de livres qui sont publiés sur la Nouvelle-France, tout aurait déjà été écrit. Détrompez-vous. Maxime Gohier, qui maîtrise le genre de l'essai avec un certain brio, arrive à passionner le lecteur.

  • L'ex-premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, de même que son rival Brian Mulroney, ont été de brillants médiateurs. Peut-être s'inspiraient-ils consciemment ou non d'Onontio qui fut le premier gouverneur de la Nouvelle-France. Il avait à coeur que toutes les nations amérindiennes s'entendent entre elles. Maxime Gohier nous livre un portrait de cette figure méconnue et qui ne manque pas de relief. C'était un médiateur hors pair.

  • Il s'agit d'un ouvrage rarissime sur la recherche de faits historiques et la recherche de la paix entre les peuples par le biais de la médiation, de ce qui entre en ligne de compte chez les Français comme chez les Amérindiens. Un livre québécois d'un intérêt remarquable qui étend da portée sur à peu près toute l'Amérique connue de l'époque.

  • Un travail sérieux et consciencieux. Une contribution intéressante, même si elle n'est pas très originale, à l'historiographie des rapports entre Français et Amérindiens en Amérique du Nord. De par son ampleur géographique et l'intégration des travaux étatsuniens récents, cette étude mérite d'être lue par les étudiants qui s'intéressent à la Nouvelle-France pour permettre de désenclaver une perspective uniquement française.

  • Tiré d'un mémoire maîtrise, ce livre présente une réflexion fine et nuancée sur le rôle de médiateur tenu par les Français dans le cadre des alliances franco-amérindiennes, entre 1603 et 1717.

    La plus grande qualité du livre de Maxime Gohier réside dans l'attention portée aux multiples façons dont les parties concernées percevaient la médiation française. Ainsi, en acceptent sa médiation, les alliés amérindiens de la France ne se pliaient pas nécessairement aux exigences de cette dernière et poursuivaient des objectifs qui leur étaient propres. L'attitude iroquoise à l'égard de la médiation française, qui occupe une grande partie du livre, est à ce sujet très éclairante.

  • Très fouillée, cette reconstitution historique n'en est pas moins fascinante. Avec, au passage, l'enterrement discret de certains mythes de notre post-modernité, comme celui du bon sauvage et du méchant blanc. Après tout, les uns et les autres n'ont jamais été que des humains impliqués dans un rapport de force, qui n'excluait pas la complicité et les alliances intéressées. Ce livre nous en apprend beaucoup à ce sujet.

  • Les spécialistes de l'histoire autochtone tout comme les néophytes, y trouveront une analyse fort bien étoffée, s'appuyant sur un appareil méthodologique solide et une utilisation pertinente et aguerrie des sources.


    Par cette étude, Gohier approfondit la compréhension du rôle indispensable joué par les autochtones dans l'histoire coloniale française et vient habilement compléter l'analyse anthropologique de la place d'Onontio et de la conception d'autorité chez les nations autochtones proposées par Gilles Havard (2003). Son interprétation quant à l'origine de la pratique de médiation et à la place qu'elle a occupée dans la gestion des conflits amérindiens est un apport fondamental à la recherche, que la communauté historienne se doit d'accueillir avec toute la considération qui lui revient.

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