... Avec ce chapitre sur l’école, les auteurs de la loi 101 façonnaient la pièce maîtresse du projet qui allait faire passer le Québec de la logique ethnique, où l’histoire l’avait enfermé, à la logique nationale à laquelle aspiraient maintenant les Québécois ...
À armes égales
... 78 À ARMES ÉGALES à l’heure où le Québec définit ses propres aspirations nationales, l’école anglaise contribue à contrer celles-ci, car sous les apparences d’être l’école de la diversité, elle est en réalité celle du monolithisme, comme l’a constaté ...
... La loi 101 n’aura fait qu’adapter à la réalité de l’immigration l’esprit de ce que le Québec a entrepris en matière de réforme scolaire depuis 1960. Conviant, en septembre 1963, les Québécois à s’engager dans la voie de ce qu’il ...
... C’est dans cet esprit que l’Assemblée nationale placera au sommet de son œuvre, pour ainsi le proclamer haut et fort, le droit des travailleurs du Québec «d’exercer leurs activités en français» (article 4) et celui des consommateurs «d’être informés et ...
... longtemps appris à dire et à penser de la viable dissociation de l’économie et de la culture — «Laissez les autres allumer les feux des usines25» — et qui a pu vaille que vaille nous conduire jusqu’à notre époque, devenait caduc dans un monde dominé par la Ville ...
... Se promenant dans les rues de Montréal et de Québec au début du siècle, André Siegfried voit bien que l’anglais est la langue des dirigeants, et le français celle des inférieurs. ...
... L’anglais étant omniprésent, en raison d’une rente de situation que lui valent à la fois son historique domination sur le Québec et l’actuel rattachement économique à l’ensemble continental, ce qui résultera de cette action, c’est moins un visage français ...
... Ce sentiment, René Lévesque en fut témoin — et sans doute l’éprouva-t-il aussi lui-même — lors d’une visite à l’un des chantiers de l’Hydro-Québec, où des travailleurs venaient de découvrir, souvent à un âge avancé, que leur langue pouvait leur fournir ...
... De l’aspect politique de ces choses, c’est Frank Scott, sans doute parce que sa famille vivait au Québec depuis longtemps, qui avait la conscience la plus aiguë. ...
... Et pour la première fois, nous prenions appui sur l’État — notre État, celui du Québec —, et centrions l’objectif sur ce qu’il y avait à faire ici même au Québec. ...