... L’État ordonnerait qu’il y ait du français partout et ferait ainsi pénétrer notre langue dans ces zones frontières, ces villes-dortoirs, et surtout ce downtown montréalais, d’où elle était tenue à l’écart. ...

À armes égales
... En effet, si l’État venait aujourd’hui aider notre langue à se répandre, celle-ci en retour ne viendrait-elle pas demain aider le Québec à renforcer son État? La loi 101 serait ainsi plus qu’une loi linguistique. ...
... Chapitre VI LES ÉTATS-UNIS D EUX FOIS AU COURS DU XXe SIÈCLE, le Québec s’est fait imposer la conscription. ...
... Ainsi, bien placés pour irradier l’anglais partout sur notre territoire, les États-Unis apportent aux anglophones du Québec la garantie de leur nombre et de leur puissance, en même temps qu’ils assurent à leur langue une forte présence non seulement sur ...
... Or, puissants comme ils le sont, et planétaire comme l’est leur appareil médiatique, les États-Unis disposent des moyens d’influencer les esprits un peu partout dans le monde — et d’abord ici même au Québec: à entendre ce qui se dit sur la place publique ...
... Celle par exemple de Marc Levine, professeur à l’Université du Wisconsin, venu à Québec à l’invite du Conseil de la langue française, nous mettre en garde contre les dangers d’un affaiblissement de la loi 101. ...
... Loin aussi l’époque où les preachers de Boston, pour exciter le zèle de leurs ouailles, décrivaient la ville de Québec comme n’étant rien moins de que la réplique moderne de l’ancienne Babylone, et qui martelaient leurs imprécations contre nous d’un sonore ...
... L’État du Québec, absent des négociations, ne pouvait faire valoir les droits de notre langue et de notre loi 101. ...
... sur tel ou tel point de la loi 101 qui inquiète: encore que sont d’ores et déjà menacées les dispositions relatives à l’étiquetage et que pourraient demain fort bien l’être aussi, si cet accord devait conduire des cadres américains à s’installer au Québec ...
... liens économiques, cette fusion de nos marchés, cette imprégnation plus profonde encore de nos habitudes quotidiennes par les leurs, qui va s’ajouter ainsi à tout ce que nous avons déjà en commun avec eux, ne risquent-ils pas, en nous «décentrant» du Québec ...