... J’étais toute seule à l’école du rang, de la première à la septième année. Questionne-les. Tous, ils sont venus apprendre leur français avec moi. Elle regardait par la fenêtre des voisins. — Même eux autres ! Du maire jusqu’au boucher Gagnon. ...

Abandon (L')
... Comment pouvait-il aimer sa princesse et la traiter ainsi ? À n’en point douter, il aimait sa princesse. Elle le sentait. ...
... Il était incapable de faire vivre sa famille, Gemma, les enfants et le bébé qui n’a que sept mois. S’il lui en avait fait un cinquième ? Quelle catastrophe ! Oui, c’est beaucoup mieux comme ça. ...
... Loin de me sentir dans un traitement particulier de confiance, j’en sortis très à plat. Ce n’était pas la trahison de mon père qui m’éprouvera à la limite, mais il y avait dans ce secret confié quelque chose d’anormal, quelque chose de destructeur. ...
... Mais elle n’avait pas l’air de me croire du tout… Il était juste que j’avais un visage bâti comme ça, quelque peu malicieux ; souvent sans en avoir vraiment conscience, j’en exagérais les traits : ainsi je plaçais les sourcils bien droits et relevais ...
... J’entendais bien chausser mes bottes de sept lieues et franchir des montagnes. Je me promettais aussi de rappeler à toute la parenté que j’existais et qu’elle l’avait oublié vite, à ce qu’il me semblait. ...
... Il y avait de quoi, il importait que son rejeton ne manque pas son certificat de septième année. Pourquoi devenait-elle subitement offensée ? Elle se fichait pas mal de moi dans ses périples dans la ville de Québec. ...
... Juste en face de la classe de septième, se trouvait la buanderie. Ce que j’aurais aimé pouvoir être affectée aux tâches de cette section ; j’aimais ses odeurs de fer à repasser et ses énormes machines bruyantes. ...
... Ils doivent avoir le même traitement, tous. » Je ne pouvais considérer l’objectif valable. « C’est plus juste d’être abandonné, c’est plus juste de mourir à trois ans. » Je traînais mon désarroi mais retournais quand même fidèlement « au 6 ». « Le petit ...
... La preuve c’est qu’il y en a un, juste devant l’orphelinat, un couvent pour les garçons, de la première à la septième année. — D’accord, d’accord, ça existe, mais il faut partir d’ici, Nicole, le plus vite possible. — Nous allons partir dans dix minutes ...