... On voit ce qui se passe, combien de pays auraient reconnu le Québec ? Il n’y en aurait pas eu un grand nombre. On ne parle pas beaucoup de leur plan B à eux autres : ils auraient utilisé tout l’argent de la Caisse de dépôt dans le plan de Parizeau. ...

Jean Pelletier. Entretiens et témoignages
... JP – Ça aurait été épouvantable et pour le Québec, et pour le Canada. GL – Aviez-vous un plan B à Ottawa à ce moment-là ? JP – Non, pas de plan B. Les gars du Conseil privé en avaient peut-être, mais, nous autres, on ne discutait pas de cela. ...
... JP – Ça n’a pas affaibli le Québec par rapport à Ottawa, mais ça a affaibli le Québec par rapport aux autres provinces et non seulement au niveau du gouvernement mais au niveau des populations des autres provinces. ...
... Dix ans après, je lui ai fait admettre que, finalement, Bourassa avait affaibli le Québec. GL – Pourquoi ? JP – Toujours sur la clôture, puis gnan, gnan... Ce que j’appelle du néo-séparatisme. ...
... On l’a rencontré deux fois à Québec et il n’a pas mordu. GL – Quelles raisons vous avaient donné Charest pour dire : « Non, je n’embarque pas là-dedans » ? Est-ce qu’il craignait un ressac au Québec ou parce qu’il n’était pas d’accord sur le fond ? ...
... Parizeau, qui n’était plus premier ministre du Québec, a donné une entrevue à la télévision à Montréal où il a dit qu’au moment où il était premier ministre il n’avait pas écarté la possibilité d’une déclaration unilatérale d’indépendance. ...
... Il a parlé beaucoup de la situation internationale, mais on a fini par parler du fameux triangle Québec-Paris-Ottawa. Chirac ...
... Chirac était à ce moment-là très pressé par Yves Michaud, qui était délégué général du Québec à Paris, de prendre parti dans le premier référendum qui s’annonçait au Québec. M. Chirac m’avait demandé mon avis. ...
... JP – Que même le Québec ne se regroupe pas avec les États-Unis et, à ce moment-là, pour le français, ce serait une tragédie. J’ai bien noté cette conversation. Il y avait deux autres témoins, à part M. Chrétien et moi. ...
... Antoine Carrier, ancien greffier de la Ville de Québec Ça l’a profondément blessé, je pense que ça l’a détruit, détruit sa réputation d’homme honnête, et je pense que ça a affecté aussi sa santé. Moi j’en suis convaincu. ...