Peur au ventre (La)

... Il l’avait souvent vu pleurer lors des bombardements et pensait avec compassion aux sept mois qu’il devrait purger. Marcel essayait de chasser de son esprit ces tristes pensées. Se chagriner ne servait à rien. ...

... Pendant les sept ou huit premiers jours de formation, Marcel tint le rôle d’observateur. Il s’asseyait à côté de Saint- ...

... Il avait hâte d’avoir des responsabilités et de prouver que, s’il avait été traité comme un criminel, c’était dans une autre vie. La mère et le frère de Marcel. ...

... Un traitement royal lui était réservé : il voyageait sur la banquette avec Marcel. Cette situation faisait beaucoup rire les collègues : — C’est le chien qui est le plus gâté quand on déménage ! ...

... Il pouvait prendre sept jours de congé consécutifs, aux trois mois. Il s’éloignait alors de la base militaire et se changeait les idées. Dans le contexte de la guerre, ces vacances étaient essentielles. En voyage, il partait le plus loin possible. ...

... Vingt-sept ans plus tard, Marcel devenait, malgré lui, témoin des souffrances de ces milliers de sacrifiés. ...

... Elle était petite, mais sa robe impeccable montrait des formes déjà généreuses pour ses dix-sept ans. Elle ne devait pas avoir connu la famine et sa rondeur la rendait tout à fait appétissante. Marcel tomba sous le charme. ...

... Monsieur Massart possédait décidément des traits communs avec le père de Marcel ! Marcel se délecta au repas qui suivit. Il goûta une crème de tomate faite avec de vraies tomates puis des moules et des frites, ...

... Le traitement était plus long et plus compliqué, mais il permettait des ébats libres de toute entrave. ...

... Une semaine de traitement suffisait généralement à le guérir. Ces petites maladies, contre lesquelles Marcel ne pouvait pas grand-chose, lui pourrissaient la vie. À la peur quotidienne, elles ajoutaient un inconfort physique. ...