Peur au ventre (La)

Peur au ventre (La)

Page 188

... Marcel se résolut donc à subir une fois de plus un traitement qu’il connaissait déjà : nettoyage, piqûre, pansement et analgésique. Le lendemain matin, il avait bien plus mal à la tête qu’à la rotule. ...

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... Le 1er décembre, il y avait dix-sept mois qu’il servait en Europe. Cette année et demie lui avait paru vingt ans ! Et il devrait, selon ses calculs, attendre sa libération encore plus longtemps. ...

Page 215

... L’un d’eux, un certain Chamberland, fut même envoyé à Bruxelles dans un hôpital psychiatrique spécialisé dans le traitement du choc posttraumatique. Il ne revint jamais au combat. ...

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... Ce traitement léger soulageait temporairement Marcel, mais chaque fois les souffrances revenaient avec plus de violence. Le médecin décida donc d’hospitaliser Marcel une semaine, le temps qu’il reprenne du poil de la bête. ...

Page 269

... Il venait de célébrer ses vingt-sept ans et brûlait de rejoindre la vie civile pour se marier, avoir des enfants, entreprendre une carrière et se bâtir un avenir. ...

Page 274

... La guerre était finie depuis sept mois et il vivait toujours en Europe. Un officier que Marcel avait conduit dans un voyage d’affaires le croisa un matin et s’étonna d’apprendre que son jeune chauffeur n’était pas encore rentré chez lui. ...

Page 283

... Elle travaillait sept jours par semaine et n’aimait pas abandonner le commerce à ses filles. Le train s’arrêta finalement. Dans les wagons, les voyageurs impatients se bousculaient et tentaient d’ouvrir les portes en poussant avec leurs sacs. ...