... La conquête de la ville ne se fit pas ...

Peur au ventre (La)
... La ville était libre. Marcel comprit que la victoire n’avait rien à voir avec la fête joyeuse qu’il avait imaginée. ...
... Hamelin avait dit vrai en prévoyant que la libération de la ville de Caen serait un pas vers la victoire. Mais le triomphe de la nuit n’annonça pas pour autant la fin de la guerre ni même des hostilités en Normandie. ...
... Les camions traversèrent la ville de Caen. Elle n’était plus que ruines et débris. Marcel observa des carcasses de panzers et des canons antiaériens complètement carbonisés. ...
... Il poussa un soupir de soulagement en quittant la ville. Après avoir roulé une demi-heure sur une route de campagne assez calme, l’éclaireur revint sur ses pas et fit de grands signes de bras en tenant son guidon d’une seule main. ...
... Plusieurs divisions blindées allemandes, emprisonnées dans la petite ville de Falaise, cherchaient à s’enfuir et s’affaiblissaient de jour en jour. ...
... La mort de Dumouchel, l’éclat d’obus dans sa tente, les ruines de la ville de Caen : tout lui remontait à la tête. Il tira plusieurs coups et lança quelques grenades. Pour une fois, il ne connaissait plus la peur. Bientôt, la fusillade cessa. ...
... Après avoir bu sa bière en silence, il regagna son camion à la fois soulagé de quitter la ville et inquiet de reprendre la route en pleine noirceur. Ce n’était pas la première fois qu’il voyageait de nuit, pourtant il n’arrivait pas à s’habituer. ...
... Deux jours après, les soldats levèrent le camp et traversèrent la ville. La foule fêtait toujours et saluait le passage des Alliés en chantant et en dansant dans les rues. ...
... Il rencontra Lucie et son père, un homme d’affaires qui transformait des ballots de fibres d’acier en tampons à récurer qu’il distribuait dans les magasins et les épiceries de la ville. ...