Vie libertine en Nouvelle-France au XVIIe siècle (La)

Vie libertine en Nouvelle-France au XVIIe siècle (La)

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... Il sera « battu et fustigé nu de verges sur les épaules par l’exécuteur de la haute justice en carrefours et lieux accoutumés de cette ville de Québec en chacun desquels il recevra sept coups de fouet ; au bannissement perpétuel de ce pays et à tenir ...

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... Elle se souvient vaguement des traits du prévenu. Pour lui rafraîchir la mémoire, le tribunal fait revenir le prisonnier et son geôlier. Cette présence rappelle un tas de choses à Marie. ...

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... En mars 1671, les habitants de Québec font gorge chaude sur les tristes exploits de Jean Bourgeois qui aurait tenté de violer Jeanne Jacquereau68, âgée de sept ans, fille de Jean et de Catherine Guiot, originaires de La Rochelle, et établis à Château-Richer69 ...

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... Incontinent, elle est « transportée en la maison dudit Armand chirurgien » qui lui administre les traitements que nécessite son état. Peu après, Armand annonce la guérison complète de sa jeune patiente. ...

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... Depuis le récent incendie de sa cabane, il demeure chez le plaignant Jean Roy, père de trois fillettes : Jeanne79, Marie80 et Françoise81, ayant respectivement onze, sept et quatre ans. Grande et bien tournée, l’aînée a l’air plus vieux que son âge. ...

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... À son dire, Pierre Chatillon82 lui cherche querelle à tout prix, allant même jusqu’à le traiter « de fripon et de coquin ». La présente accusation ne serait que prétexte pour assouvir cette haine83. ...

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... À quelques arpents de là, on aperçoit les fillettes encore sous le choc du traitement qu’on leur a infligé. La cadette se jette dans les bras de son père en « s’écriant mon papa, mon papa ». ...

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... Agacé autant que contrarié, l’assaillant traite la fillette de « petite bougresse90 ». ...

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... Le 8 suivant, à titre de juge civil et criminel de l’île de Montréal, le sieur Charles d’Ailleboust conclut que l’accusé a bel et bien « essayé et fait ses efforts pour violer lesdites filles, l’une âgée de sept ans ou environ nommée Marie, et l’autre ...

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... Le condamné est banni du pays pour la durée de « sept ans à peine de la hart ». En termes de palais, hart signifie corde de pendu. C’est dire que le proscrit devra s’en tenir au ban sous peine de l’échafaud. ...