Nos livres font parler d'eux
Curieuses histoires de plantes du Canada, tome 2
Et voilà notre plaisir enfin renouvelé ! La parution l'automne dernier du second tome de Curieuses histoires de plantes du Canada 1670-1760 nous permet de compléter l'étonnant tableau de l'acquisition et de la circulation des connaissances botaniques au cours des premiers siècles de la découverte du nord de l'Amérique. On doit ce véritable trésor documentaire à trois scientifiques dont les compétences et l'érudition sont largement reconnues dans les domaines de la botanique et de l'histoire: Alain Asselin est professeur de phytologie et retraité de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l'Université Laval; Jacques Cayouette est botaniste et chercheur depuis 1984 à Agriculture et Agroalimentaire Canada, à Ottawa; Jacques Mathieu est historien et professeur émérite de l'Université Laval, récipiendaire en 2014 du Prix du Québec Gérard-Morisset pour sa contribution à la connaissance du patrimoine culturel. Chacun d'eux a une longue feuille de route et a publié plusieurs volumes et articles scientifiques couvrant divers domaines liés de près ou de loin à la science des plantes.
Paul-Louis Martin, les Cahiers de lecture de L’Action nationaleAutobiographie de l'enfance
Alors que Thérèse vit ses derniers jours, les membres de sa famille se remémorent leur enfance tourmentée, chacun leur tour, s'alternant la narration. On découvre que les blessures de l'enfance perdurent à l'âge adulte et que chacun se sent bien seul avec ses failles et ses douleurs. La poète signe un premier roman empreint de poésie et de sensibilité.
Les choix de la rédaction, Les librairesEsclave et bourreau
Journaliste franco-ivoirien, présentateur du journal de Martinique Première (France Télévisions), le plus regardé de l'île, et spécialiste du monde noir africain, antillais et sud-américain, Serge Bilé présente l'histoire vraie et inédite du bourreau le plus connu de la Nouvelle-France, Mathieu Léveillé.
Jeannine Ouellet, Histoire QuébecFrançais émigrés au Canada pendant la Révolution française et le Consulat (Les)
Des notices biographiques des 141 personnes passées au Canada ainsi qu'une généalogie simplifiée de celles qui ont laissé une descendance jusqu'à nos jours au Québec complètent cet excellent instrument de travail pour toute personne en quête de ses origines familiales.
Jeannine Ouellet, Histoire QuébecUne histoire de la politesse au Québec
Une histoire de la politesse au Québec traite notamment des injures verbales et du langage d'honneur en Nouvelle-France, de la justice, des titres honorifiques après la Conquête, de la danse, des loisirs, des rapports entre les sexes, des livres d'étiquette, de la villégiature, etc. Une dizaine d'auteurs ont participé à cette oeuvre magistrale comptant 341 pages.
Jeannine Ouellet, Histoire QuébecBrève histoire des patriotes
Après avoir consacré sa vie à mieux connaître l'héritage extraordinaire des Patriotes du Bas-Canada, Gilles Laporte propose une première synthèse claire et accessible de ces événements selon la triple perspective d'une lutte sociale, d'une crise politique et d'un affrontement ethnique. Refusant de les réduire à une simple révolte des Francos contre les Anglos, il explique les circonstances socio-politiques qui ont mené aux soulèvements, il fait état des revendications des Patriotes et de leurs griefs envers les Britanniques et asseoit les fondations d'un territoire et d'un peuple, le Bas-Canada du début du XIXe siècle, avant de présenter trente ans de luttes politiques. Seize portraits régionaux et cinquante capsules biographiques d'hommes et femmes au destin ordinaire, parfois extraordinaire, complètent ce remarquable ouvrage de 368 pages. Brève histoire des patriotes constitue un ouvrage de synthèse incontournable mais surtout un outil pédagogique de prédilection pour tout enseignant d'histoire nationale au secondaire et pour tout citoyen québécois, une ressource inestimable leur donnant les clés de la compréhension d'une décennie riche en rebondissements.
Jeannine Ouellet, Histoire QuébecQuébec emprunte (Le)
Fort d'une recherche exhaustive dans les archives du gouvernement du Québec et autres prospectus financiers pour combler les manques ou les portes fermées de certaines archives, Marc Vallières nous convie à retracer l'histoire des emprunts de l'État québécois dans ce qui restera certainement un ouvrage de référence sur la question.
À un moment où les questions de la dette occupent une place importante dans l'espace public, ce livre est un ouvrage nécessaire pour tout citoyen voulant comprendre les mécanismes d'emprunt de l'État québécois et mettre de la lumière sur des questions financières qui trop souvent sont réservées à un cercle d'initiés malgré leur importance cruciale dans l'action des États.
Simon Vézina, Les Cahiers de lecture de L’Action nationaleHistoire de la Caisse d'économie solidaire Desjardins
Il y avait longtemps qu'on l'attendait. Riche en illustrations en couleur, ce premier ouvrage sur la Caisse d'économie solidaire Desjardins nous révèle enfin l'histoire de la principale institution financière des entreprises d'économie sociale du Québec.
En faisant écrire son histoire, la CECOSOL permet enfin de faire la lumière sur ses origines. Le résultat est un cadeau pour tous ceux que la Caisse intéresse ou intrigue.
Gabriel Arseneault, Les Cahiers de lecture de L’Action nationalePitt (Les)
Par sa plume habile, Edmond Dziembowski illustre parfaitement la marque que le nom de William Pitt a laissée sur l'Angleterre et le Parlement britannique, le père tout comme le fils. En analysant à la fois les discours prononcés en Chambre, les évènements politiques et la vie privée des Pitt, qu'il exhume des correspondances et des archives, l'historien dresse un portrait complet de ces deux grands premiers ministres anglais qui ont influencé la politique britannique du XVIIIe siècle. Cette bi-biographie est un incontournable pour quiconque s'intéresse aux relations politiques de l'« Angleterre face à la France ».
Jacinthe de Montigny, Les Cahiers de lecture de L’Action nationaleQuébec emprunte (Le)
« un ouvrage exceptionnel et d’une minutie irréprochable du point de vue de l’analyse »
Lisa Baillargeon, Revue d’histoire de l’Amérique françaiseInconquis
« Le livre est richement illustré et propose aux lecteurs des cartes, des gravures et des photographies qui permettent de suivre et de visualiser les principales étapes de ces deux retraites militaires. Pour le coup, l’invitation au voyage est réussie. […] En terminant la lecture d’Inconquis, on comprend mieux "l’obsession" de l’auteur pour ces acteurs. Incontestablement, les vies multiples et mouvementées de ces deux militaires fascinent. Gagné offre non seulement une biographie croisée originale, bien documentée, mais prend aussi le pouls d’une région – le Pays des Illinois – en temps de crise que les historiens de la Conquête commencent en n à considérer. »
Arnaud Bessière, Revue d’histoire de l’Amérique françaiseNouveaux regards en histoire seigneuriale au Québec
L'excellent travail de Benoît Grenier et de son équipe de recherche se poursuit par la publication de ce collectif divisé en trois parties aux titres évocateurs: « Nouveaux regards sur la propriété seigneuriale » , « Nouveaux regards sur les seigneurs », et « Mémoires et persistances seigneuriales ». Ces trois approches du régime seigneurial nourrissent notre compréhension de ce système qui régissait une partie importante de notre territoire.
Guy Parent, L'AncêtreChroniques des arts de la scène à Montréal durant l'entre-deux-guerres
Lors de la préparation de la soirée des Rencontres La Presse du 5 mai dernier, mes collègues chroniqueurs (Petrowski, Dumas, Cassivi) et moi avons eu une discussion sur l'évolution de notre métier. Comment étaient nos prédécesseurs ? Comment travaillaient-ils? Étaient-ils aussi redoutables qu'on le dit ou avaient-ils une approche dite « éducative »? Toutes ces réponses se trouvent dans un fabuleux ouvrage qui vient de paraître: Chroniques des arts de la scène à Montréal durant l'entre-deux-guerres.
À ceux qui répètent que les critiques d'autrefois avaient plus de liberté, je conseille de lire ce livre. À ceux qui croient que les journalistes de cette époque avaient de grandes plumes (plumes pompeuses, oui), je conseille de lire ce livre. Et à ceux qui pensent que le métier de critique ou de chroniqueur n'a pas sa raison d'être, je conseille aussi de lire ce livre.
Mario Girard, La Presse+Imaginaire comique dans le cinéma québécois (L')
Livre essentiel pour mieux cerner l'univers des comédies au Québec, les genres exploités dans ce registre et l'impact des comédies au grand écran.
Pierre Blais, Émission Situation critique, CKRL 89.1Nettoyer Montréal
L'intérêt du livre de M. Lapointe est d'y aider [à mettre de la distance critique], tout en montrant la vigueur des études américaines sur cette question. Si le terrain d'enquête est très différent de celui que connaissent les lecteurs français, les perspectives d'analyse et d'interprétation sont, elles aussi, distinctes. Le livre de M. Lapointe, version remaniée d'une thèse soutenue en 2010, porte sur les campagnes de moralisation de la vie publique à Montréal, à partir de la Seconde Guerre mondiale jusqu'au début des années 1950. L'étude, portant sur une histoire mal connue – celle du Canada français – et sur une période sans doute pittoresque vu de France, apporte en réalité des éléments intéressants, pour plusieurs raisons.
L'étude, d'une grande précision, à laquelle se livre M. Lapointe se lit avec facilité et plaisir.
Frédéric Monier, Société d'études jaurésiennesQuébec dans la Grande Guerre (Le)
Dans le contexte particulier des commémorations du centenaire des années de la Première Guerre mondiale à travers le monde, les lecteurs cherchent des ouvrages qui expliquent le caractère incompréhensible de l'une des pires tragédies de l'Histoire. Le lectorat québécois a les mêmes aspirations, si bien que la maison d'édition du Septentrion a su combler ses attentes en s'associant à deux historiens de haut calibre, Charles-Philippe Courtois et Laurent Veyssière, afin qu'ils dirigent un collectif intitulé Le Québec dans la Grande Guerre. Engagements, refus, héritages. D'emblée, réglons immédiatement la question: nous recommandons l'achat de cet ouvrage. Pourquoi, en effet, ne pas apprécier un livre qui relance la recherche québécoise sur la Grande Guerre vers de nouvelles directions? Précisons que les avenues empruntées dans cette synthèse triptyque, à savoir ces notions d'engagements, de refus et d'héritages, constituent un portrait représentatif des tendances de la recherche.
À quoi peut-on attribuer le manque relatif de publications québécoises sur la Grande Guerre? Disons simplement par une absence d'intérêt non pas de la part du public, mais du côté des historiens professionnels chez qui le sujet fut pendant longtemps carrément boycotté. Heureusement, nous avons espoir qu'avec Le Québec dans la Grande Guerre, un nouvel engouement naîtra pour ce chapitre trouble, mais combien palpitant de l'histoire nationale du Québec et du Canada. Cela dit, l'ouvrage constitue, dans un premier temps, un intéressant condensé de l'état de la recherche, tel que nous le mentionnons précédemment. Grâce aux contributions d'historiens bien connus pour leur expertise sur le sujet (Carl Bouchard, Mourad Djebabla-Brun...) et qui savent faire, comme toujours, une judicieuse utilisation de sources pertinentes et originales, le livre a également le mérite de poser des questions pointues sur des sujets sensibles.
Dans son ensemble, cet ouvrage qui, au fond, se veut une « anthologie », sinon un recueil de moments et chapitres clés de l'expérience des Canadiens français du temps de la Grande Guerre constitue néanmoins une référence incontournable. L'ouvrage, au demeurant fort bien édité avec de nombreuses photos (déjà connues, certes, mais de haute qualité d'impression), contribue assurément à l'avancement des connaissances. Pour le grand public, les textes fournissent des pistes d'exploration du vécu des contemporains. Nous sommes d'avis que tous les auteurs sont parvenus à bien contextualiser ces expériences. Deuxièmement, le monde de l'éducation y trouvera son compte, et ce, à tous les échelons, du primaire à l'université. Nous pensons que l'ouvrage amènera professeurs, élèves et étudiants à envisager l'étude de la Première Guerre mondiale sous de nouvelles perspectives, où l'accent devrait être mis sur une régionalisation de l'histoire, toujours en lien avec le cadre théorique de déconstruction proposé par Offenstadt. Enfin, notons que Le Québec dans la Grande Guerre, sans prétendre apporter d'approches théoriques nouvelles à l'étude de ce conflit (ce qui en soi serait difficile compte tenu de la saturation historiographique du conflit), doit faire partie des lectures obligatoires de tous les spécialistes et lecteurs intéressés par l'histoire du Québec, celle du Canada et celle de la Première Guerre mondiale.
Carl Pépin, Bulletin d'histoire politique