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Faire de l'histoire au Québec

PLUS ENCORE QUE BIEN D'AUTRES SPÉCIALISTES, les historiens sont marqués par leur époque. Ils ont beau s'en défendre, le présent les guide, les influence. Les uns confessent leurs préoccupations, avouent leurs préjugés et en préviennent leurs lecteurs; d'autres se disent rigoureusement objectifs, se veulent strictement scientifiques et se défendent d'avoir le moindre préjugé. Ce sont les plus dangereux.
Ronald Rudin est arrivé au Québec, il y a plus de vingt ans, avec des projets de recherche et ses sujets d'intérêts. Tout naturellement, il a lu les travaux de ses collègues et s'est fait une opinion sur leurs choix, leurs prétentions, leurs silences. Il a voulu en savoir plus sur leurs prédécesseurs. Il s'est tourné vers Garneau, Groulx, Chapais. Groulx, surtout, a retenu son attention.
Tout au long de cette démarche, il cherche à comprendre les rivalités, les querelles, les désaccords. Les essais histo-riographiques de Serge Gagnon, Jean-Paul Bernard, Jean Lamarre et Jocelyn Létourneau retiennent son attention! Mais Rudin veut pousser plus loin son examen. Il se lance alors dans une entreprise téméraire et ambitieuse. Avec une ardeur désarmante, il va au-delà des œuvres publiées, il se jette sur les correspondances personnelles, il enquête, il écoute. Puis il entreprend de raconter ce qu'il a rencontré, ce qu'il a compris, ce qu'il a retenu.
Ses opinions sur des historiens qu'il qualifie de révisionnistes ont surpris, et même provoqué la controverse. Mais dans le présent essai, il y a beaucoup plus. Avec audace et un brin de témérité, il porte un regard neuf et provocant sur la pratique des historiens francophones du Québec, du moins ceux du milieu universitaire.
Il en résulte un livre qui dérange, qui secoue des certitudes et ouvre de nouvelles pistes en même temps qu'il rend indirectement hommage aux pionniers de la pratique historique.

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