Bacchus en Canada

Bacchus en Canada

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... français : ainsi, lors des soirées dansantes, les Canadiens servent « du vin rouge d’Espagne, très aigre, appelé cuir noir ; & ce vin, tout grossier qu’on le trouverait dans les assemblées bien choisies, est regardé ici comme un très agréable moyen de traiter ...

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... Bref, ce trait culturel si fortement enraciné ne semble pas vouloir s’atténuer dans la colonie, bien au contraire30. ...

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... Les ecclésiastiques emploient un personnel assez nombreux : on retrouve dix-sept domestiques chez l’évêque François de Laval, dix chez les jésuites, quatre chez les ursulines et deux chez les récollets. ...

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... L’irresponsabilité familiale et les mauvais traitements dus à l’ivrognerie masculine s’avèrent fréquents dans les plaidoyers enregistrés à la Prévôté et au Conseil supérieur de la Nouvelle-France94. ...

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... Au milieu du xviiie  siècle, pendant cette période troublée qui précède la guerre de Sept Ans, Pehr Kalm remarque le malaise des gens habitués à boire du vin, alors que le conflit empêche les convois de boissons françaises de parvenir jusqu’à la rade ...

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... Lors de l’inventaire des biens du gouverneur Philippe de Rigaud de Vaudreuil, en 1726, on retrouve une cave recelant cent trente veltes d’eau-de-vie en sept demi-barriques. ...

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... Élisabeth Bégon note en une occasion que les fêtards « ont poussé les plaisirs tant qu’ils ont pu puisqu’à sept heures et demie, on dansait encore ». L’élite se couche quand le peuple se lève58. ...

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... Les marins qui entreprennent les voyages de pêche à Terre-Neuve durant cinq à sept mois entrent dans cette dernière catégorie et c’est surtout à ces derniers que nous nous intéresserons au cours des prochaines pages. ...

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... chapitre 6 : boire à la marge : les marins et les soldats 201 Si l’on en croit les témoignages de l’époque, les marins déjeunent vers les six heures et demie ou sept heures en avalant un peu de biscuit, agrémenté de cidre ou d’eau, parfois d’un ...

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... Notons que ces derniers reçoivent un traitement alimentaire distinct, dont le mal de mer les empêche fréquemment de jouir puisque s’alimenter s’avère « un peu rude à ceux qui ne portent pas aisément ce branlement » relate Marc Lescarbot au début du xviie ...