Initiatives et adaptations algonquines au XIXe siècle

Initiatives et adaptations algonquines au XIXe siècle

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... Au tournant du xixe siècle, les séjours des Algonquins dans les environs du poste de traite semblent donc avoir été surtout ponctuels et utilitaires, liés à la fonction de l’échange. ...

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... Aussi surprenant que ce constat puisse être, l’absence de rassemblements estivaux aux postes de traite au début du xixe siècle est conforme aux données archéologiques : les travaux effectués aux emplacements des postes de traite de la Compagnie de la ...

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... À titre d’exemple, un groupe de personnes assez nombreux pour occuper sept canots se trouvait campé à une lieue au sud du Fort-Témiscamingue lorsque le missionnaire Charles Édouard Poiré est passé dans le secteur en 1839. ...

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... Les groupements rapportés dans les exemples ci-dessus (comme la mention de sept canots) ne correspondent pas à l’ensemble des personnes qui commerçaient à chacun des postes de traite, qui était d’environ 300 personnes au lac Abitibi et de 260 au lac Témiscamingue ...

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... Tout cela donne à croire qu’en dépit de la création des capitaines de traite par les marchands, il y avait en parallèle une reconnaissance 158.  Les capitaines de traite seront abordés en détail dans le chapitre suivant. 159.  ...

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... La question demeure ouverte quant à savoir s’il n’existait qu’une seule bande qui se concevait comme telle autour de chacun des lacs où se trouvaient les postes de traite. ...

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... En effet, il est impossible de savoir si l’entièreté des personnes qui commerçaient à chacun des postes de traite reconnaissait un seul chef. ...

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... culture matérielle Au début du xixe siècle, la culture matérielle des Algonquins des lacs Abitibi et Témiscamingue était constituée d’objets qu’ils façonnaient eux-mêmes avec des matériaux locaux, d’objets manufacturés achetés tels quels au poste de traite ...

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... La lecture des journaux de poste de traite et des livres de compte révèle que certains des articles d’étoffe étaient obtenus au poste déjà confectionnés (chemises d’hommes, de femmes ou d’enfants196, capots197, couvertures198), mais la plupart du temps ...

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... Les mentions de cuir de cerf (deerskin buck ou deerskin doe) dans les livres de comptes des postes de traite indiquent que les Algonquins ont acheté du cuir, vraisemblablement pour compenser la pénurie de cervidés locaux à cette époque204. ...