Sauver les Français

Sauver les Français

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... Ils doivent baisser le mât pour passer sous un beau pont de pierre qui mène à la ville. La manœuvre s’annonce délicate parce que le courant contraire est très fort à cet endroit. ...

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... Pendant qu’il admire la ville et le château qui se découpent en silhouettes sur le ciel coloré, derrière eux, une main invisible freine la gabarre. Malgré la voile toute gonflée de vent, ils n’avancent plus. ...

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... Depuis quinze ans, la religieuse qui a fondé le couvent des ursulines à Québec envoie de longues lettres à sa proche parente. — Elle en parle tout le temps, ajoute le charretier, une vraie obsession. ...

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... Elle habite Québec. Elle a fondé le couvent des ursulines là-bas. C’est une sainte femme pour endurer toutes les épreuves qu’elle me raconte. Elle s’appelle Marie, Marie de l’Incarnation. Est-ce que vous la connaissez ? — Non. ...

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... Même dans la ville, il faut être très riche pour se nourrir. Si rien n’est fait, il y aura beaucoup de morts. Par charité chrétienne, Catherine veut faire sa part. ...

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... Il paraît que les boulangers se sont retirés à dix lieux de la ville. Tous à la même place. Quand leur fournée est prête, ils se rendent en ville en convoi armé pour vendre leur pain au plus offrant. ...

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... . — Accepteriez-vous de porter un message à ma cousine, à Québec ? — Avec plaisir. La pluie tombe tellement dru qu’il faut attendre une journée entière avant de charger La Louve. ...

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... La gabarre passe devant un autre amas de ruines : une petite ville entourée d’une muraille protectrice qui n’a pas résisté à l’assaut des soldats. Quelques habitants errent au travers des bâtiments à moitié rapiécés. ...

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... Joseph Poncet Le Jeune est maintenant certain qu’il s’agit du missionnaire que les Iroquois ont capturé près de Québec, dont ses collègues lui ont rapporté le rapt dans les dernières lettres qu’il a reçues. Il ne peut en être autrement. ...

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... Il sent l’impact des violences qui ont perturbé la ville, qui lui paraît moins excitante que lorsqu’il accompagnait son père. Mais la vie a davantage repris son cours normal ici que dans les faubourgs. ...