Nos livres font parler d'eux

Colonie nantaise de Lac-Mégantic (La)

On apprend beaucoup de choses en lisant ce livre qui s'intéresse à une région dont on parle trop peu dans nos livres d'histoire, par exemple sur le rôle rassembleur des regroupements de zouaves pontificaux dans le Québec du XIXe siècle.


Les généalogistes et les démographes seront particulièrement enchantés par ce livre étoffé qui offre des ressources utiles comme la liste de plusieurs familles et de certains notables de Lac-Mégantic à partir de différents recensements effectués entre 1881 et 1910. Une fois de plus, Marcel Fournier a produit un ouvrage excellent et très bien documenté, essentiel pour les bibliothèques publiques.

Yves Laberge, Cap-aux-Diamants

Pointe-Saint-Charles

Quand on emprunte l'autoroute Bonaventure en entrant dans Montréal et qu'on passe sous le point Victoria, on est loin de se douter que tout près de là se trouve un quartier tout plein d'histoires, tant par son développement et son impact sur la ville même que sur ses habitants. Règle générale, l'aspect industriel d'un lieu projette habituellement une image sans humanité. Et pourtant, c'est beaucoup plus que ça qu'on découvre dans le récit de ce quartier! Par exemple, j'étais surpris d'apprendre que catholiques, protestants, anglais et français ont cohabité et on fait leur marque à travers leurs différences culturelles et religieuses, leurs modes de vie et l'expression de leurs valeurs.


Ce document de référence aurait pu être aride. Il ne l'est pas, loin de là! L'auteur a su illustrer au-delà des photos le tissu tricoté serré de ce quartier, de ce milieu de vie.

Jacques, Pause lecture

Histoire d'un bonheur

C'est beau, c'est fin, c'est bien raconté, c'est délicat. Ça fait penser à Ensemble c'est tout d'Anna Gavalda. L'écriture de Geneviève Damas est légère comme de la ouate.

Anne Michaud, Bernier et cie (Radio-Canada Ottawa)

Dictionnaire des grands oubliés du sport au Québec, 1850-1950

Véritable archéologie de l'arène sportive québécoise, ce dictionnaire fournira aux passionnés de sports, aux étudiants en histoire et en intervention sportive ainsi qu'aux professionnels gravitant dans l'univers sportif un ouvrage de référence inestimable, d'ailleurs le premier du genre. Le Dictionnaire des grands oubliés du sport au Québec fait honneur à notre devise, Je me souviens.

Suzanne Laberge, Recherches sociographiques

Guerre des Canadiens. 1756-1763 (La)

Mathieu et Imbeault dressent le portrait d’une société canadienne dont toutes les communautés, toutes les familles sont touchées par la mort de miliciens, mais aussi celle de leurs épouses, frères, sœurs, enfants, dont un nombre effarant de nouveau-nés, dans les quelques années suivant le siège de Québec. Ils démontrent clairement que la société canadienne fut frappée de plein fouet par cette guerre de conquête, dans l’intimité des familles, dans leur chair, alors que les travaux précédents s’étaient principalement concentrés sur les classes dirigeantes de la Nouvelle-France, n’éclairant que ceux qui avaient pu quitter les territoires conquis pour rejoindre la métropole française. Plus encore, les auteurs démontrent ici comment les communautés ont compensé pour le déplacement des populations, la destruction des villages et la disparition des registres de paroisse. En prolongeant à toute la vallée du Saint-Laurent le travail effectué par Gaston Deschênes sur la Côte-du-Sud, Mathieu et Imbeault renouvellent les recherches sur cette période.

Caroline-Isabelle Caron, Recherches sociographiques

De la république en Amérique française

On doit à Marc Chevrier, Louis-Georges Harvey, Stéphane Kelly et Samuel Trudeau la préparation de cet ouvrage de 529 pages qui vise à faire découvrir au public francophone l’existence d’une véritable tradition républicaine québécoise. Cette anthologie comporte près de 80 extraits de textes d’auteurs aussi apparem- ment différents du point de vue de l’histoire des idées que Pierre Maheu, le baron de Lahontan, Clément Duménil, Arthur Buies, Pierre Elliott Trudeau ou encore André D’Allemagne. Le simple survol de la table des matières pourrait donner l’impression que les auteurs de cet ouvrage ont ratissé très large. La lecture atten- tive des textes convainc pourtant aisément de la pertinence de l’entreprise.


Les responsables de ce collectif ont eu l’excellente idée de présenter, dans de courts textes introductifs placés avant chacun des extraits et avant chaque section thématique, le contexte général dans lequel ont été écrits les textes qu’on nous donne à lire. Cette attention agrémente la lecture et donne cohérence à l’ensemble du projet, qui est celui de faire découvrir une tradition – il n’est plus possible d’en douter après la parution de cet excellent ouvrage – bien vivante pendant une bonne période de temps de l’histoire du Québec.

François Charbonneau, Recherches sociographiques

Au nom de la loi, je vous arrête!

L’ouvrage de Sawaya éclaire un objet de recherche inédit en brossant un tableau synthétique de l’intégration du personnel de la Dominion Police dans les communautés autochtones, sans pour autant verser dans les généralisations à l’emporte-pièce ou diminuer le recours systématique aux sources.

Maxime Morin, Revue d’histoire de l’Amérique française

Au nom de la loi, je vous arrête!

Cet essai historique sur la police amérindienne s’adresse à tous les passionnés d’histoire des Premières Nations. Traitant d’un sujet plutôt inédit sur les autochtones du Québec, la recherche de l’auteur repose sur une abondante documentation issue des archives de la Gendarmerie royale du Canada et du ministère des Affaires indiennes.

Éric Chalifoux, Recherches amérindiennes au Québec

Au nom de la loi, je vous arrête!

Dans cet ouvrage, l'auteur révèle un pan d'histoire méconnu des rapports entre Premières nations et Euro-canadiens, celui du développement de polices autochtones sur les réserves à la fin du 19e siècle au Québec. De facture essentiellement descriptive, l'ouvrage de Sawaya a le mérite de documenter une histoire coloniale peu visitée. Les nombreux documents d'archives mobilisés dans cette étude sauront attirer l'attention des chercheurs en quête de sources primaires permettant d'étayer leur compréhension de l'histoire passée et contemporaine de la gestion de l'ordre dans les communautés autochtones.

Mylène Javoud, Anthropologica

Au nom de la loi, je vous arrête!

En 1880, pour donner des dents à la Loi sur les Indiens qui interdit la vente et l’usage d’alcool sur les réserves, le premier ministre John A. Macdonald donne le mandat à la Dominion Police de recruter des Canadiens et des Amérindiens honnêtes et sobres qui feront appliquer la justice pénale en territoire autochtone. Jusqu’en 1920, au Québec, 40 constables seront assermentés pour livrer la guerre à l’ivrognerie et à la contrebande.

La rédaction, Contact

Alliance et dépendance

Malgré la complexité du sujet, l’auteur en dégage un essai aussi clair que cohérent. Essai bien rédigé et très solidement documenté cette Alliance et dépendance m’a particulièrement plu, parce qu’elle démontre éloquemment ce que la logique nous dicte : la loi du vainqueur est toujours l’unique loi.

Robert Lahaise, Bulletin d'histoire politique

Alliance et dépendance

Pour comprendre pourquoi une poignée d’Amérindiens, dont les ancêtres ont été spoliés par des Blancs, fraternisent avec les orangistes, ces nostalgiques de l’Empire, il faut lire l’ouvrage remarquable de Jean-Pierre Sawaya : Alliance et dépendance.

Michel Lapierre, Le Devoir

Alliance et dépendance

Il y a des travaux d'historiens qui, à cause de leur caractère spécialisé et peu à la mode, ne feront jamais les manchettes. Ils n'en demeurent pas moins, souvent, essentiels à une compréhension juste de notre passé, sans laquelle, on le sait, des pans de notre présent risquent de nous échapper. Cette histoire de la soumission des Amérindiens domiciliés […] est celle d'une entreprise réussie de manipulation et de menace de la part du pouvoir britannique.

Louis Cornellier, Le Devoir

Fédération des sept feux de la vallée du Saint-Laurent (La)

L’auteur procède a une fine évaluation des sources utilisées considérant l’origine européenne des documents analysés, la question des interprètes, de la traduction et du contenu des échanges rapportés. L’analyse rigoureuse effectuée par l’auteur, sa connaissance de la culture politique amérindienne ainsi que sa sensibilité aux sources, lui permettent d’en tirer des renseignements implicites, de contextualiser et de nuancer le contenu des documents. L’ouvrage contribue d’abord à la connaissance de la Fédération des Sept Feux qui restait méconnue jusqu’à tout récemment.

Sylvie Savoie, The Canadian Historical Review

Fédération des sept feux de la vallée du Saint-Laurent (La)

Cet ouvrage est essentiellement une étude d’histoire politique et diplomatique à propos d'une alliance multiculturelle consacrée à la résolution de problèmes communs de relations extérieures. Un livre bien documenté, qui retient l'attention du lecteur pendant trois heures. Le texte de Sawaya est efficace, bien structuré, bien appuyé aussi par de nombreux documents d'archives.

Normand Clermont, Revue d’histoire de l’Amérique française

Fédération des sept feux de la vallée du Saint-Laurent (La)

Après une longue période d’oubli, les historiens ont redécouvert la Fédération des Sept Feux de la vallée du Saint-Laurent. L’étude de Jean-Pierre Sawaya s’inscrit dans un courant historiographique nouveau et dynamique. L’auteur nous présente les Sept Nations d’une manière honnête et intéressante.

Christian Ruel, Recherches amérindiennes au Québec