Nos livres font parler d'eux

Nouvelle-France au fil des édits (La)

Il s'agit d'une chronologie reconstituée d'après les édits, ordonnances, arrêts, lois et règlements émis sous le Régime français. L'auteur scrute et annote tant la commission royale accordée à Champlain que les multiples implications des compagnies commerçantes, en passant par la création du Conseil souverain, la naissance de la poste et l'établissement d'un registre des actes civils. Une mine d'or pour le généalogiste!

Marie-Andrée Brière, Revue Héritage

Louis XIV et le Canada, 1658-1674

En mars 1661, Louis XIV s'érige en monarque absolu. C'est un événement sans précédent pour la colonie de Nouvelle-France qui espère attirer les regards de la Cour. C'est à Pierre Boucher qu'est confiée la mission de promouvoir les intérêts de la colonie auprès du roi. Mais la décision du roi sera sans appel et e n1666, le monarque écarte le projet de développer un vaste royaume en Amérique. Malgré le rejet, tant Boucher que Talon et Frontenac, appuyés par le "citoyen" Vauban, mettront en forme le rêve d'un État viable et grandiose dont nous sommes les héritiers. Un ouvrage passionnant à lire.

Marie-Andrée Brière, Revue Héritage

Au temps de la petite vérole

Rénald Lessard revisite l'histoire médicale de la Nouvelle-France à travers les épidémies meurtrières qui ont frappé la Nouvelle-France aux 17e et 18e siècles. À travers le filtre de la science de l'époque et celui non moins important de l'Église, les moyens d'interventions se développent pour contrer ces fléaux. Un livre pour mieux comprendre la médecine de cette époque et ses embûches.

Marie-Andrée Brière, Revue Héritage

Passagers de la tourmente

Un voyage déstabilisant au coeur de la psyché humaine. Aucune des nouvelles ne laisse indifférent.


L'auteure y manie la plume comme un scalpel et explore les maux de l'âme et du corps sans pudeur. Elle ne craint pas d'y explorer la haine, la surconsommation, la violence et le sexe.


S'attardant au côté sombre de l'existence, elle parvient tout autant à susciter le dégoût qu'à faire surgir l'espoir ou la grâce, notamment dans une nouvelle sur une vielle dame attente de maladie psychiatrique. Pour les coeurs solides.

Anne-Marie Lapointe, le fil

Histoire du port de Trois-Rivières (L')

Un livre truffé d'informations pertinentes, intéressantes et divertissantes. On suit l'évolution du port d'année en année. Un livre aussi abondamment illustré d'images d'archives, des images souvent uniques, exclusives.

Émilie Richard, Chez-nous le matin (Radio-Canada)

Passagers de la tourmente

L'écriture de Peyrouse est crue, sans détour, et les pensées des protagonistes, souvent très violentes, nous plongent dans ces maux sans nous épargner.


C'est tout de même avec les deux dernières nouvelles que l'on atteint l'apothéose. À eux seuls, ces deux chapitres et ces vingt-cinq pages justifient l'achat du livre.


Au final, les images suggérées par Peyrouse sont fortes, explicites, dérangeantes. Âmes sensibles s'abstenir !

Jean-François Lebel, La bible urbaine

Si tu passes la rivière

Damas écrit avec une telle intensité, une telle fluidité. On sent chez elle l'amour des mots... qu'elle utilise avec finesse et même dans ses phrases inversées. C'est un livre dont on se désenglue difficilement, car on y voit le silence, la solitude, la violence et le désir d'échapper à la vie misérable... pour aller plus loin vers la connaissance de soi et des autres. On est à la fois séduit et bouleversé par cette histoire touchante que l'on pourrait voir au grand écran.

Janine Messadié, Espace Musique

Affaire des Crucifiés (L')

Voici l'histoire méconnue de la secte des Crucifiés, peu banale et digne des meilleures téléséries. L'historien Raymond Ouimet, la raconte d'une manière vivante comme si nous y étions révélant tout le côté lugubre de cette affaire bien particulière.

Catherine Lachaussée, Radio-Canada cet après-midi

Colonie nantaise de Lac-Mégantic (La)

Historien et généalogiste émérite, militant associatif québécois, Marcel Fournier a l'art d'exhumer des fichiers et des archives de belles histoires. En voici une nouvelle sur une implantation française au Québec au XIXe.

La Rédaction, France-Québec Magazine

Mandarin de l'ombre (Le)

In fine, à la manière du frère Untel souhaitant renvoyer les agents de l'Instruction publique sur les bancs d'école, je prescris à tous les Québécois atteints de neurasthénie politique le devoir de lire Le Mandarin de l'ombre.

Louis-André Richard, Le Huffington Post

Détails et dédales

Catherine Voyer-Léger est une drôle de fille. Brillante, informée et énergique, elle blogue et twitte compulsivement avec intelligence et style, naviguant entre les grands enjeux sociaux et culturels et des considérations très intimes.


Annie Ernaux, écrit la blogueuse, dépasse l'anecdote malgré le caractère intime de son écriture. Catherine Voyer-Léger aussi.

Louis Cornellier, Le Devoir

Crise d'Oka (La)

La Crise d'Oka, essai d'Émilie Guilbeault-Cayer, tombe pile. Il réinterprète les événements de 1990, les compare à ceux d'Octobre 1970 et dévoile un Québec où les rapprochements dépassent les différences.


Émilie Guilbeault-Cayer a l'intelligence d'établir que les deux grandes revendications identitaires dans la confédération canadienne, l'autochtone et la québécoise, sont si stratégiquement reliées qu'elles paraissent empiéter l'une sur l'autre.

Michel Lapierre, Le Devoir

Exode québécois. 1852-1925 (L')

La préservation de la correspondance de la famille Lamontagne de Sainte-Anne-des-Monts tient du miracle. Entreposée dans un hangar à proximité de la mer, elle est partiellement emportée par une grande marée. Une autre portion est jetée dans une décharge publique. Ce qu'il en reste demeure l'une des plus importantes collections du genre en langue française. Dans L'Exode québécois, Mario Mimeault analyse en profondeur ce fonds d'archives exceptionnel qui rassemble près de 2000 lettres échangées entre 1852 et 1925. L'ampleur du corpus s'explique par la dispersion de neuf des seize enfants de la famille à travers l'Amérique du Nord. Elle découle également de la production industrielle du papier à lettres et de la plume de fer qui favorisent les échanges épistolaires à compter des années 1860. La richesse de la correspondance permet à l'historien gaspésien de dépeindre les moeurs bourgeoises des enfants Lamontagne.

Dave Noël, Le Devoir