Document : 1784-01-24

Références / localisation du document

AGI, Papeles Procedentes de Cuba, legajo 197, fo. 953

Date(s)

1784-01-24

Auteur ou organisme producteur

Peyroux

Destinataire

Terrio

Résumé et contenu

Peyroux à Terrio : la cour d'Espagne accepte la demande ; mais veut s'assurer avant que l'autorisation des Acadiens d'émigrer aux Etats-Unis a été effectivement accordée (si c'est le cas on ne pourra pas refuser l'autorisation à la cour d'Espagne).

Peyroux désespérait d'une réponse, mais visite du consul général d'Espagne. Réponse favorable enfin. L'Espagne paiera le transport et les frais d'établissement. Seul point à éclaircir : le secrétaire voudrait être sûr que le commissaire ordonnateur de Nantes a donné ordre de laisser partir les Acadiens vers les Etats-Unis. " Dès qu'on pourra lui en donner quelque certitude il se transportera chez M. de Castries pour lui demander que le roi consente à votre départ, ce qu'il ne pourra refuser s'il est vrai qu'il l'ait accordé à M. Franklin ". Demande donc à Terrio de s'assurer que c'est vrai. Veut l'assurance écrite de la part d'un homme notable. Lui demande de se dépêcher autant qu'il peut. Peut communiquer la nouvelle à tous les Acadiens, même à Saint-Malo et à Morlaix. Ne doit pas craindre de se compromettre.

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Paris, ce 24 janvier 1784

Monsieur,

Au moment de mon départ, lorsque je me disposais à partir pour Nantes, desespérant du succès de notre requête, j'ai reçu la visite du consul général d'Espagne, qui m'a dit qu'il avait reçu des nouvelles favorables. C'est M. le Comte d'Aranda qui est présentement à Madrid qui sans doute a déterminé la cour d'Espagne à accueillir les propositions contenues dans la requête et (...) [ill.]. Tout va le mieux du monde ; le roi d'Espagne fera les frais du transport des Acadiens à la Louisiane et leur donnera les avances nécessaires pour leur établissement ; mais M. le secrétaire d'Ambassade à qui j'ai parlé ce matin voudrait (?) être bien sûr que le ministre de la marine ait (?) donné ordre du commissaire ordonnateur à Nantes de laisser partir les Acadiens pour les Etats-Unis. Dès qu'on pourra lui en donner quelque certitude il se transportera chez M. de Castries pour lui demander que le roi consente à votre départ, ce qu'il ne pourra refuser s'il est vrai qu'il l'ait accordé à M. Franklin. Ainsi, M., je vous prie sitôt ma lettre reçue de vous assurer si cela est bien vrai, si M. le commissaire ordonnateur de Nantes a reçu cet ordre du ministre de laisser partir les Acadiens pour les Etats-Unis. Tachez de m'en envoyer l'assurance écrite de la main d'un homme notable. On attend cela pour demander la même condescendance et alors tous les retards seront terminés, on commencera l'armement qui se fera à Nantes. Faites tout la diligence possible et ne craignez pas de vous compromettre. J'attends impatiemment votre réponse. Vous pouvez sans rien craindre communiquer ce qui se passe à vos compatriotes et même l'écrire à ceux de Saint-Malo et de Morlaix, parce que le Roi d'Espagne consent à faire transporter à la Louisiane tous les Acadiens qui se présenteront pour y passer, avec toute leur famille. Vous aurez la complaisance de m'écrire directement. Mon adresse est à M. Peyroux de la Coudrenière, rue d'Orléans, porte St. Denis, n°4 à Paris.

Je suis bien sincèrement, Monsieur, votre affectionné serviteur

Peyroux de la Coudrenière

Notes

pièce jointe au mémoire de Terrio, n° 2 ; original en très mauvais état.

Mots-clés

// repartir : Etats-Unis
// repartir : Louisiane
// Nantes

Numéro de document

002215