Nos livres font parler d'eux
Beaupré 1896-1904
Saviez-vous que Beaupré était un terreau fertile habité par une colonie d'artistes ? Pourtant, ce coin de pays a été regardé et fixé sur la toile d'artistes anglophones, poussés par un désir d'explorer le territoire et de développer une esthétique picturale qui leur était propre, une peinture atmosphérique, tout impressionniste. Ce livre permet au lecteur de découvrir un visage du début du XXe siècle à travers l'oeil avisé des peintres tels Brymner, Cullen, Morrice pour n'en nommer que quelques-uns. Un livre à se procurer pour la beauté des illustrations, mais également pour le texte fort bien construit de l'auteur qui met l'accent sur cette période riche en créativité.
Marie-Andrée Brière, Revue HéritageBrève histoire des patriotes
L’ouvrage de Laporte a le mérite de ne pas tomber dans l’hagiographie patriote ou le nationalisme aveugle (même si on sent bien sa sympathie à l’égard des rebelles). Il prend le temps d’expliquer les circonstances sociopolitiques qui ont mené aux soulèvements, de faire état des revendications patriotes et de leurs griefs envers les Britanniques. Laporte aborde les événements selon la triple perspective d’une lutte sociale, d’une crise politique et d’un affrontement ethnique, refusant de les réduire à une simple révolte des Francos contre les Anglos.
Antonin Marquis, Les MéconnusAmour inconditionnel (L')
Voici un roman qui s’est imposé à moi, qui est venu me chercher. J’aurais dû lui faire prendre la file de ma pile, mais aussitôt feuilleté, je n’ai plus voulu quitter Marie-Denise, le personnage principal.
Venise Landry, Le Passe MotHistoire d'un bonheur
C’est avec finesse, lucidité et une immense dose de compassion que Geneviève Damas réussit à dépeindre ce que nous sommes réellement au fin fond de nous-mêmes.
Paul-François Sylvestre, L’Express (Toronto)Monstera deliciosa
J'ai lu d'un seul trait ce récit de rendez-vous manqués - avec soi, avec la vie, avec l'amour -, comme on plongerait dans un recueil de poésie, en laissant chaque phrase prendre racine et son envol à la fois.
Nulle part un mot de trop, une digression inutile.
En passant de la première à la troisième personne du singulier (sauf en de rares occasions), loin de distancier le propos, elle permet un rapprochement, offre un espace où chacun pourra se loger, superposer son histoire ou celle d'une amie.
Une surprise agréable, qui pourrait bien m'avoir réconciliée avec l'auteure.
Lucie Renaud, Clavier bien tempéréSplendeurs et misères de l'homme occidental
Tout au long du récit, l'auteur marche sur des oeufs, ce qui confère à mon sens un côté assez charmant à l'activité (la quête du narrateur). Cela contraste avec la vague de notre époque où plusieurs avancent la moindre opinion comme une vérité incontestable. Ici, l'intention est louable, la question légitime.
J'ai franchement aimé le style de Pierre Gobeil, soignant les descriptions de ce qui l'entoure avec naturel et charme.
Roman qui lance une question légitime, et pointue par la tranche d'âge [abordée], sur le fondement des couples à notre ère contemporaine et qui, sous ses airs anodins, touche une frustration bien voilée.
Venise Landry, Le Passe MotHistoire d'un bonheur
On y retrouve de beaux personnages mus par le désir de recréer leur vie avec l'arrivée de l'amour et de l'amitié.
La rédaction, Nuit blancheVie dans les camps de bûcherons au temps de la pitoune (La)
Nourri par de nombreux témoignages familiaux, une expérience concrète de terrain et plusieurs photos d'archives, l'essai offre un coup d'oeil édifiant sur des pratiques traditionnelles disparues avec la mécanisation du métier.
David Laporte, Nuit blancheUne marée de souvenances des îles de la Madeleine
Les évènements relatés sont agrémentés de magnifiques photos et de documents d'archives. C'est d'ailleurs par cet aspect que le livre se démarque. Les portraits, les paysages, les cartes et les papiers officiels, tous commentés, en font par la même occasion un album souvenir. Étant moi aussi originaire de l'endroit, j'ai beaucoup aimé l'insertion du vocabulaire typiquement madelinot, tantôt inspiré de l'anglais, tantôt de l'environnement. Ne soyez pas inquiets si vous ne maîtrisez pas cette parlure, les mots les plus inusités trouvent leur définition en bas de page. Enfin, il s'agit d'un volume écrit sans prétention, à lire dans l'ordre ou dans le désordre. L'auteur souhaite vraiment que le folklore madelinot ne soit pas relégué aux oubliettes et que les générations futures puissent continuer de le transmettre. Il est alors possible de noter une certaine teinte de nostalgie pour le temps révolu, sans toutefois tomber dans l'amertume. À l'ère où la conservation du patrimoine immatériel est à l'honneur, cela demeure une belle initiative. La culture madelinienne ne peut qu'en bénéficier.
Myriam Cyr, Cap-aux-DiamantsHistoire du Parti libéral du Québec
Il faut saluer le travail de recherche et d'écriture de Michel Lévesque qui a su reconstituer de façon dynamique et passionnante l'histoire de cette organisation politique. Malgré la qualité et la richesse de l'ouvrage, il risque cependant de décevoir le lecteur désirant en apprendre davantage sur la philosophie libérale et les idéologies politiques ayant animé le PLQ au cours de son histoire. Cette facette de l'analyse reste à faire. Malgré tout, dans son ensemble, l'ouvrage de Michel Lévesque amène un éclairage nouveau sur l'histoire des organisations politiques au Québec et au Canada et représente un incontournable pour quiconque s'intéresse un tant soit peu à l'histoire politique.
Guillaume Belhumeur-Gross, Cap-aux-DiamantsHistoire d'un bonheur
C'est un magnifique roman qui aurait pu être plus long ! Geneviève Damas a une facilité à créer en peu de mots des personnages intenses, réels et attachants. Leurs histoires nous emportent et nous évoluons avec chacun des personnages. Histoire d'un bonheur est un roman impeccable.
, Jules se livre (Blogue)Splendeurs et misères de l'homme occidental
De sa prose patiente et attentive, Pierre Gobeil brise le silence dont les hommes s'entourent et les fait sortir de leur tanière. Un exploit en soi, qui mérite amplement qu'on y prête l'oreille.
Martine Desjardins, L’actualitéMonstera deliciosa
C'est moins une lamentation qu'un discours lucide et laconique sur les germes de l'échec amoureux, très sobre dans les circonstances - peut-être trop. En spectateur neutre, nous voilà devant une autre "histoire vieille comme le monde", rendue avec doigté mais qui ne transmet, c'est étrange, qu'une émotion elle aussi assez tiède.
Geneviève Tremblay, Le DevoirVivre en quartier populaire
Grâce aux témoignages qu'il a recueillis, Dale Gilbert réussit à tracer un portrait vivant de Saint-Sauveur. Illustré de photos d'archives, Vivre en quartier populaire est un ouvrage rigoureux et accessible qui intéressera quiconque veut mieux comprendre la Révolution tranquille qui a secoué le Québec au milieu du siècle dernier.
Paul Bennett, Le DevoirMonstera deliciosa
De la magnifique plume de l'auteure Lynda Dion, Monstera deliciosa s'inscrit dans la simplicité, la pureté de l'état et la déconcertante vérité. Le couple sous sa forme platonique qui croit pouvoir se contenter de ce qu'il a. Le couple qui prend racine dans une terre infertile. Le couple qui déborde de son pot.
Elizabeth Bigras-Ouimet, Les MéconnusHistoire d'un bonheur
Dans la vie, il y a ce qu'on appelle en bon français des feel good movies, et il y a l'équivalent littéraire, les feel good books. Des livres qui finissent bien ou à peu près, malgré les épreuves à travers lesquelles leurs personnages doivent passer. Bien entendu, ils acquièrent, chemin faisant, une certaine sagesse, ils se délestent de leurs fantômes et surtout, ils nous font rire ou pleurer; bref, ils nous touchent. Histoire d'un bonheur de Geneviève Damas est un de ces livres heureux. Il s'agit d'une troisième publication au Québec - chez Hamac - pour l'auteure qui vit à Bruxelles, et on y retrouve le même talent que dans ses précédents livres pour traduite les vies intérieures des personnages.
Chloé Leduc-Bélanger, Les Méconnus