Nos livres font parler d'eux

Regards sur le monde atlantique

La richesse du récit se constate à la diversité des sujets traités. À côté de l'histoire personnelle de Dumont, qui se confond avec la grande histoire de la Louisiane, faisant de l'auteur un témoin de première importance, se trouvent des éléments du quotidien qui font entrer le lecteur dans l'ordinaire des populations.

Laurent Turcot, Les Cahiers de lecture de L’Action nationale

Plaisance

In Landry's opinion, Plaisance deserves a larger place in the historiography of New France. His study, a welcome, authoritative contribution to our knowledge of France's peculiar other colony and its place within New France, has done much to achieve that objective.

Carman Miller, Nautical Research Journal

Onontio le médiateur

Tiré d'un mémoire maîtrise, ce livre présente une réflexion fine et nuancée sur le rôle de médiateur tenu par les Français dans le cadre des alliances franco-amérindiennes, entre 1603 et 1717.

La plus grande qualité du livre de Maxime Gohier réside dans l'attention portée aux multiples façons dont les parties concernées percevaient la médiation française. Ainsi, en acceptent sa médiation, les alliés amérindiens de la France ne se pliaient pas nécessairement aux exigences de cette dernière et poursuivaient des objectifs qui leur étaient propres. L'attitude iroquoise à l'égard de la médiation française, qui occupe une grande partie du livre, est à ce sujet très éclairante.

François Antaya, Les Cahiers de lecture de L’Action nationale

À table en Nouvelle-France

Dans ce bref survol des siècles fondateurs de notre identité, le lecteur s'assoit tantôt à la table du citadin, tantôt à celle du bourgeois ou de l'agriculteur, et découvre ce que chacun mettait dans son assiette. Yvon Desloges a pimenté son travail de nombreux tableaux et de peintures d'époques. Histoire de pouvoir aussi goûter ce que l'on mangeait aux origines de notre société, l'auteur partage avec nous une quarantaine de recettes sorties tout droit du XVIIe siècle.

Émilie Folie-Boivin, Le Devoir

Boréal Express 1524-1760 (Le)

Audacieuse la mission que s'était donnée il y a déjà un demi-siècle les historiens Gilles Boulet, Jacques Lacoursière et Denis Vaugeois : créer de toutes pièces un quotidien et s'imaginer dans la peau des journalistes couvrant l'actualité et faits divers de l'époque. Cette "vision unique de l'histoire de l'Amérique septentrionale" rassemble des coupures de presse (articles, mots croisés, nouvelles, pages féminines et sportives, par exemple) montées dans les règles de l'art avec titres sensationnalistes et graphie vieillotte. Quelques milliers de lecteurs ont lu fidèlement chacun des numéros qui, grâce à leur récente numérisation par BAnQ, sont enfin réédités.

La rédaction, Le Libraire

À table en Nouvelle-France

Un livre magnifique à se procurer autant pour les recettes que pour le côté historique.

Christine Lamer, Radio Boomer

À table en Nouvelle-France

Si le langage est accessible à tous, l'auteur parle de la genèse de nos coutumes alimentaires et cela nous fait prendre conscience de l'énorme chemin accompli en cinq siècles en Amérique du nord. Un livre magnifique.

Pierre Jury, Le Droit

Annedda (L')

Avec ce livre, Jacques Mathieu, spécialiste d'histoire de la Nouvelle-France et des mémoires collectives, met en lumière une facette particulière de l'importante contribution des nations amérindiennes à notre histoire. L'auteur cherche à lever le voile sur l'identité de cet arbre, qui a guéri l'équipage de Jacques Cartier du scorbut en 1536 pour ensuite se répandre comme une traînée de poudre dans tous les pays d'Europe occidentale. Pour ce faire, il remonte jusqu'aux origines de son nom, s'intéresse à ses vertus, déterre des savoirs oubliés et évoque son destin, marqué par la rencontre de deux mondes.

La rédaction, Continuité

André Lefebvre. Didacticien de l'histoire

Dans cet ouvrage, Michel Allard et Félix Bouvier présentent la pensée pédagogique de leur maître, mort en 2003. Or, s'il reconnaissait qu'on pouvait étudier l'histoire pour elle-même, ce dernier affirmait toutefois qu'elle "ne deviendra éducative que si elle lui (l'enfant) apprend à interroger le passé pour mieux comprendre le présent et mieux préparer l'avenir". Lefebvre, dans un souci pédagogique plutôt strictement disciplinaire, prônait une approche allant du connu vers l'inconnu et procédant selon un ordre chronologique inversé.

Louis Cornellier, Le Devoir

Boréal Express 1524-1760 (Le)

L'idée de rééditer, près de 50 ans plus tard, 16 numéros du journal historique Boréal Express, s'avère géniale. Avec ses éditoriaux, caricatures et dossiers, ses pages féminines, sportives et culturelles, le Boréal Express permet un fascinant plongeon dans l'histoire telle qu'elle se vivait.

Valérie Lessard, Le Droit

Boréal Express 1524-1760 (Le)

Les historiens Denis Vaugeois et Jacques Lacoursière rappellent les grandes lignes de la formidable aventure qu'ils ont vécu pendant les années 60 lors de la publication du journal d'histoire qui a fait école au Québec, le Boréal Express.

Catherine Lachaussée, Ça m'dit d'prendre le temps (Radio-Canada)

À table en Nouvelle-France

Si l'histoire de l'alimentation vous intéresse, vous serez comblé par un livre qui vient paraître aux éditions du Septentrion. Intitulé À table en Nouvelle-France, l'ouvrage retrace l'histoire des traditions culinaires de chez nous, de 1608 à 1860, avec en prime une quarantaine de recettes adaptées aux normes d'aujourd'hui.

Renée Larochelle, Au fil des évènements

Voyage sur le Haut-Missouri

Ce livre s'ajoute à une liste d'oeuvres inspirées et enracinées dans la Haute-Louisiane et le Centre-Ouest. Les nations de langue française depuis 1763 ne gouvernent plus ce territoire, comme on le sait, mais au risque de surprendre certains contemporains il reste de nombreux descendants de Canadiens et d'Amérindiens de cette époque qui, avec leurs cousins de plus récente souche, sont très heureux d'accueillir ces nouvelles publications, précieuses pour connaître le passé, qu'on rattache facilement au présent. En plus de son énorme trésor de renseignements, les lecteurs trouveront dans ce livre une multitude de situations évoquant les thèmes et matières à discuter dans des cours d'ethnologie, d'histoire, d'éthique, de philosophie, de politique, de justice et de commerce. Ni Rousseau ni Montaigne ne s'ennuierait à lire ce livre, et Voltaire pourrait en apprendre.

Des livres comme celui-ci complètent de beaucoup en petit et en large la façon d'interpréter l'histoire de l'Amérique du Nord.

Virgil Benoît, Rabaska

Croisière d'un Américain

Knox est à classer dans le genre populaire plus étendu de la satire américaine dont le maître fut Samuel Clemens. Pour critiquer la société, ces satiristes maniaient l'hyperbole flagrante, les tours colorés pleins de doubles sens, la caricature emphatique des gens et des lieux. Le traducteur, Louis Tardivel, mérite nos félicitations pour avoir relevé un défi de taille.

Désobligeance et petitesse d'esprit faisaient délibérément partie du style de Knox. Ce genre de comédie participe de la culture américaine. Mais il serait malheureux que les écrits de Knox passent pour être la représentation fidèle de l'attitude des touristes américains du XIXe siècle à l'endroit des Canadiens français.

Darin Kinsey, Les Cahiers de lecture de L’Action nationale

Lettres de femmes au XIXe siècle

Parmi les 150 textes que nous révèlent aujourd'hui les chercheurs Renée Blanchet et Georges Aubin dans Lettres de femmes au XIXe siècle, ceux qui visent à empêcher l'exécution prochaine de l'être cher enrichissent les pages bouleversantes de l'histoire du Québec. L'écriture féminine a l'art d'éviter les méandres et les arguties de la politique.

Michel Lapierre, Le Devoir

Seigneurie de Mount Murray (La)

Le livre de Louis Pelletier constitue une contribution notable à la connaissance de l'histoire charlevoisienne, en particulier du secteur Cap-à-l'Aigle de La Malbaie, autrefois la seigneurie de Mount Murray. Après l'ouvrage de Jean-Claude Massé publié en 2006 chez le même éditeur, c'est maintenant une documentation impressionnante qui est à la disposition des personnes intéressées à l'histoire de cette localité et à celle de la famille seigneuriale qui y est associée.

Il faut reconnaître et saluer la rigueur méthodologique et la somme de travail qu'a nécessité la réalisation de cet ouvrage; la richesse documentaire et les nombreuses notes en témoignent. Le texte, bien écrit, relève la profonde connaissance de l'auteur face à son objet d'étude.

Benoît Grenier, Revue d’histoire de l’Amérique française