Nos livres font parler d'eux
État-nation face aux régions (L')
Cet ouvrage se destine à tous ceux qu'intéresse l'histoire passée et contemporaine du Québec et de la France.
L'imposant ouvrage de celui qui s'est vu deux fois attribuer le prix André-Laurendeau pour le meilleur article dans L'Action nationale a pour origine une thèse reconnue par le prix de thèse de l'Université de Sherbrooke ainsi que du Consulat de France au Québec et du ministère des Relations internationales.
À l'instar des deux premières parties, l'auteur fait preuve de rigueur en recourant à une abondante documentation. Et, son éditeur a eu la bonne idée de loger en bas de pages toutes les références servant d'appui à l'argumentation.
André Joyal, L'Action nationaleQuébec et l'Irlande (Le)
Fruit de plusieurs années de travail, ce recueil, unique en son genre, aborde le regard que pose le Québec sur l'Irlande et l'influence de cette dernière.
Cet ouvrage marque un premier jalon majeur dans les études québécoises-irlandaises et ouvrage la voie à de nombreuses recherches futures. En s'appuyant sur des sources diverses et originales, jusque-là peu ou pas explorées, en s'intéressant à des époques différentes, et en présentant de multiples approches disciplinaires, les textes apportent des informations parfois inédites, offrent des regards croisés ou contrastés, se complètent dans l'apport de connaissances, s'éclairent les uns les autres, se font écho et finissent par dialoguer. Nous félicitons donc l'équipe pour la qualité et la finesse de ce travail collectif.
Noémie Beck, Recherches sociographiquesTribune de la presse à Québec depuis 1960 (La)
L'auteur, mu par une évidente volonté de systématicité, offre un vaste tableau descriptif de la tribune de la presse qui se déploie sur plusieurs plans.
L'historien systématique fait souvent place à un chroniqueur intarissable puisant de sa besace - apparemment sans fond - anecdote par-dessus anecdote. Cela donne au total un livre qui se lit très agréablement où l'on voit défiler une foule de personnages dont on saisit bien les motivations les et habitudes.
Martin David-Blais, Les Cahiers de lecture de L’Action nationaleCheval Canadien: histoire et espoir (Le)
L'odyssée de ce cheval est brillamment reconstituée dans les 186 pages du livre qui nous instruit de l'évolution de la morphologie d'animal tributaire des conditions climatiques du pays et des tâches auxquelles il est assujetti selon les époques ainsi que des tribulations et des dissensions dont il fut l'objet.
Cet ouvrage a le grand mérite d'offrir une histoire bien documentée et de lecture aussi intéressante qu'agréable de cet élément important du patrimoine québécois.
Lise Lavigne, Montréal en têteNouveaux regards en histoire seigneuriale au Québec
Cet ouvrage constitue un apport majeur à l'historiographie sur ce qui est «probablement, avec la Conquête, un des sujets les plus traités en histoire québécoise», de l'avis même des directeurs de la publications.
Avec cette équipe, la haute tenue de cet ouvrage savant se comprend aisément.
Les spécialistes et les non-spécialistes (minimalement avertis) liront certainement ce livre avec un grand intérêt. Il ne s'agit pas d'un ouvrage de synthèse, mais la suite et la somme des textes offrent une vision d'ensemble renouvelée du régime seigneurial.
Gilles Lauzon, Montréal en têteAventures de Radisson, t.2 (Les)
Le premier tome de la série Les aventures de Radisson. L'enfer ne brûle pas
, a déjà largement attiré l'attention et a mérité le Prix littéraire du Gouverneur général en littérature jeunesse - texte 2012. Le second roman jeunesse, Sauver les Français, en fera tout autant. L'émerveillement qu'il suscite ne se dément pas. La description des aventures palpitantes vécues par Radisson nous happe entièrement, on se croirait presque baignés dans de vives émotions en participant aux scènes qui se déroulent devant nous, tellement elles sont vivantes, que ce soit dans Paris dévasté ou dans les forêts canadiennes aux côtés des Iroquois ou des Jésuites. Un ouvrage qui, sans contredit, devrait se retrouver sur les rayons de toutes les bibliothèques scolaires. Les jeunes y gagneraient dans leur apprentissage de l'histoire, sans compter celui d'une langue riche et savoureuse et peut-être aussi quant à l'éveil d'une vie aventureuse ou au courage de surmonter les difficultés quotidiennes. Un roman jeunesse que bien des adultes auraient intérêt à feuilleter! Un troisième tome sera bienvenu! , Histoire QuébecChaque automne j'ai envie de mourir
En m'immisçant dans Chaque automne j'ai envie de mourir de Véronique Côté et Steve Gagnon, je ne m'attendais pas à être aussi chamboulée, touchée et marquée par les secrets, par cette universalité humaine qui en émane et par les mots des auteurs.
Non seulement l'idée et le travail de Côté et Gagnon sont géniaux et originaux, mais le produit final est touchant, universel et tellement singulier à la fois. J'ai trouvé des parcelles de moi dans presque chacun des textes. Un roman de constellations comme celui-ci démontre tellement bien comment l'expérience humaine est à la fois intime à chacun et pourtant commune à tous. J'ai trouvé ça tout simplement beau, fort et rassurant. En effet, il y a quelque chose de rassurant dans le fait de se retrouver dans les folies de quelqu'un d'autre. Dans les interdits de quelqu'un qui ose finalement dire ce qu'on pense. Dans Chaque automne j'ai envie de mourir, les sujets varient, l'écriture, très souvent au je, reste simple, mais poignante. On s'immisce facilement dans la vie secrète des gens, dans leurs angoisses, leurs peurs, leurs joies, leurs doutes. On s'y retrouve, on s'y perd et on s'avoue parfois des choses. Ce recueil de secrets touche là où il le faut. C'est si beau, si simple et si complexe à la fois. Bonne lecture.
Marjorie Rhéaume, Le fil rougeHydro-Québec et l'État québécois, 1944-2005
Stéphane Savard a plutôt choisi de dresser une synthèse extrêmement bien documentée des différents rôles qu'a pu jouer Hydro-Québec, depuis sa première nationalisation de 1944, pour la société québécoise.
Dominique Perron, Histoire socialePassion Haïti
Avec Rodney Saint-Éloi, éditeur de Mémoire d'encrier, on plonge dans Passion Haïti (Hamac) et on note que celui qui est en exil au Québec continue de poser un regard sur son Haïti natale avec une chaleur qui émeut. Si sa plume rejoint notre coeur, ses paroles poussent à la réflexion.
, Les librairesUne fille louche
Tirés du blogue du même nom, les textes regroupés dans Une fille louche de l'ancienne libraire Sylvianne Blanchette sont à l'image d'un journal intime de la vingtaine, retraçant une décennie qui débute avec une difficile rupture. S'ensuivront des textes de réflexions, de colère, de tendresse et d'émerveillement, parfois drôles, mais souvent touchants, qui forment, au final, un portrait authentique d'une fille pas si louche que ça.
, Les librairesPrague
Après Le vertige des insectes, l'auteure - qui n'a pas encore 30 ans - revient avec ce roman d'une puissance déconcertante. S'il questionne le couple et la sexualité actuelle, ce récit en appelle également aux débats sur l'autofiction et aux perceptions de l'amour, tout en donnant voix à une femme loin du moule: une narratrice, qui vit en couple ouvert et lit Claire Legendre, prise entre désir d'aimer et amour véritable.
, Les librairesVivre en quartier populaire
Ayant moi-même vécu dans la paroisse Saint-Malo de 1946 à 1969, mes attentes étaient grandes. Après lecture, je peux affirmer que ce volume décrit très bien la réalité du temps. C'est bien rédigé, les illustrations sont intéressantes et l'analyse est bien menée.
Une lecture que je recommande particulièrement à ceux qui s'intéressent à l'histoire et à l'évolution de la vie en société.
Jean-Marc Labbé, Pastorale-QuébecComprendre les élections américaines, édition 2016
Alors que nos voisins américains sont plongés dans les rebondissements des élections présidentielles, pourquoi ne pas en profiter pour mieux comprendre leur fonctionnement? Spécialiste en études stratégiques et diplomatiques et chercheuse à l'Observatoire sur les États-Unis de l'UQAM, Élisabeth Vallet décortique le processus d'élection et les stratégies employées par les candidats à la Maison-BLanche; le tout dans un langage accessible et facile à lire.
Martine Vignola, Blogue La horde geek, "Les incontournables de la rentrée littéraire 2016"Contes et mystères de la forêt NE
Yvon Codère nous revient avec une nouvelle édition de cet ouvrage qui dresse un portrait juste sur les moeurs et les coutumes d'onze nations amérindiennes explorées dans ce livre à travers leurs contes. Enjolivé par les illustrations d'Émily Bélanger et dans un format pratique, Contes et mystères de la forêt nous entraîne dans un voyage imaginaire aux descriptions presque sensorielles.
Martine Vignola, Blogue La horde geek, "Les incontournables de la rentrée littéraire 2016"Prague
Il y a des romans que je sens déjà que je vais aimer juste à lire le titre et la quatrième de couverture. J'ai tout de suite l'intuition que je connecterai avec l'histoire et l'auteur sans pourtant en savoir grand-chose.
J'étais dans une période de ma vie pendant laquelle j'avais envie de lire du vrai. Des histoires réalistes, simples, mais poignantes. Des récits qui viendraient me chercher. J'ai pensé que Prague allait répondre à tous ces critères et je n'ai pas été déçue.
À lire beaucoup trop rapidement en ce début d'automne.
Alexandra Truchot, Blogue Le fil rougeLégendes d'un peuple (BD), tome 1
Le style graphique plutôt classique facilite la lecture et rend justice aux événements présentés. Bien documenté, l'ouvrage propose toujours une mise en contexte du personnage ou de l'événement abordé et suggère des pistes pour approfondir le sujet. La bande dessinée demeure un format particulièrement intéressant pour s'initier à l'histoire, ou pour la voir d'un autre oeil et visualiser les événements dans un contexte plus large. Le fait d'aborder la vie de personnages marquants humanise l'histoire et la rend plus accessible. C'est pourquoi cette bande dessinée présente un fort potentiel comme outil éducatif et mériterait d'être réutilisée dans les cours d'histoire au secondaire et au collégial. À quand une suite?
Jolyne Rodrigue, Cap-aux-DiamantsAventures de Radisson, t.2 (Les)
L'aventurier le plus populaire de la Nouvelle-France est de retour. L'auteur, toujours aussi talentueux, nous transporte une fois de plus dans une aventure haute en couleur et en rebondissements de toutes sortes. C'est avec beaucoup de plaisir que les lecteurs retrouveront le coureur des bois qui, cette fois, nous semble encore plus proche de ses sentiments que dans le premier tome.
Encore une fois, c'est avec un grand intérêt que l'on entame la lecture des aventures de ce héros de la Nouvelle-France et que nous apprenons à le connaître un peu mieux. Les descriptions que fait l'auteur des endroits visités par Radisson sont toujours aussi précises et imagées que dans le premier tome.
Une fois cette saga terminée, il ne nous restera plus qu'à espérer que l'auteur se découvrira une passion pour un autre personnage historique. Le potentiel est immense pour créer une collection complète regroupant les plus grands héros de notre histoire.
Johannie Cantin, Cap-aux-DiamantsCorriveau (La)
Dans cet ouvrage tout à fait fascinant, les auteurs établissent les faits à partir de documents juridiques et de témoignages de témoins directs et indirects des évènements. Dès le départ, le lecteur est placé en contexte afin de bien comprendre dans quelle réalité vivait la principale intéressée.
Un livre fascinant pour tous ceux qui se passionnent pour notre patrimoine judiciaire et qui veulent connaître tout le contexte de ce fait divers qui est entré dans la légende.
Johannie Cantin, Cap-aux-DiamantsCurieuses histoires de plantes du Canada, tome 1
Dans cet ouvrage abondamment et magnifiquement illustré, Alain Asselin, Jacques Cayouette et Jacques Mathieu convient le lecteur à découvrir la flore du Canada et les multiples usages que les premiers habitants en faisaient.
Que vous soyez passionné d'histoire, de botanique, d'alimentation, de produits naturels, de médecines alternatives ou d'environnement, ce livre saura vous plaire. Vous découvrirez les usages des plantes du Canada de l'an 1000 à 1670. C'est ouvrage a gagné le prix Marcel-Couture et a été finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général.
Johannie Cantin, Cap-aux-DiamantsCharivari et justice populaire au Québec
L'historien René Hardy nous propose une recherche sérieuse et très fouillée sur un sujet peu étudié jusqu'à maintenant: le charivari au Québec.
On ne peut que s'incliner devant la recherche exhaustive menée par René Hardy. Sa connaissance approfondie, non seulement des études portant sur le charivari en Europe et aux États-Unis, mais aussi des recherches portant sur la culture et la société québécoise, est impressionnante. Les illustrations et témoignages provenant de diverses régions du Québec qui émaillent le texte donnent vie aux acteurs et victimes de la sanction populaire, ajoutant à la compréhension de la coutume.
Suzanne Marchand, RabaskaVieux-Québec NE (Le)
Le 2 juin dernier, l'historien et premier vice-président de la Société historique de Québec, monsieur Jean-Marie Lebel, s'est vu décerner la médaille de l'Assemblée nationale du Québec. Cet honneur est réservé à des personnalités québécoises, canadiennes ou étrangères méritant la reconnaissance des députés de l'Assemblée et de la population du Québec.
C'est un honneur pleinement mérité pour notre collègue et ami, dont le nom est depuis longtemps associé intimement à l'histoire de la ville de Québec. Jean-Marie Lebel est un historien d'une grande érudition, doublé d'un excellent vulgarisateur.
C'est grâce à des gens comme Jean-Marie Lebel, qui réussissent à concilier les exigences de rigueur de la science historique avec le souci de mettre le savoir issu de la recherche érudite à la portée d'un large public, que l'histoire demeure une discipline bien vivante.
, Cap-aux-DiamantsQuébec emprunte (Le)
Le livre est superbe, le travail d'édition impeccable. Un modèle.
Jean-François Barbe, Revue Finance et investissementMéchantes menteries et vérités vraies
L'auteur Jean-Pierre April vient de recevoir de la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec le premier prix "Contes et légendes". Une belle reconnaissance pour l'écrivain de la région qui continue à explorer différents styles littéraires.
Manon Toupin,Cheval Canadien: histoire et espoir (Le)
Ce livre bien édité fait, noblesse oblige, une large place aux bêtes elles-mêmes dans une abondance de photos qui donne raison aux auteurs: il ne faut pas détruire la beauté du monde!
Robert Laplante, Les Cahiers de lecture de L’Action nationaleLes Bateaux-phares du Saint-Laurent
Un beau livre qui fait revivre le métier de marin de bateaux-phares, ces embarcations qui s'érigeaient sur le fleuve pour prévenir des dangers possibles. Véritables sentinelles aux milieu des déferlantes, ces marin de l'ombre qui travaillaient pour la sécurité des leurs sont le sujet de ce livre promu comme un hommage.
, Les librairesPrague
Une jeune femme entend vivre la liberté dans ce qu'elle a de plus enivrante et de plus exigeante. Elle écrit, veut traduire la vie dans son intimité, se glisser dans une fiction qui colle à ses pulsions. Elle vit en couple, mais chacun a droit à ses espaces et ses escapades. Lui aime bien "coucher avec des hommes" et elle se permet des fredaines à gauche et à droite. Des aventures qui exigent de garder l'esprit libre et de ne jamais se laisser prendre par les émotions. Cette fameuse exploration des sens prend des directions étonnantes et la narratrice s'attache à son amant, s'accroche, devient le roman, le corps du texte. Tout se mélange, se bouscule et ne reste plus qu'une désespérance qui emporte tout.
Il y a aussi cette forme d'impudeur, cette façon de tout mettre en plein lumière sans se réserver un coin d'ombre. Il faut beaucoup d'audace pour plonger dans un tel projet. La narratrice devient l'écrivaine et plus personne ne sait qui est qui. Maude Veilleux s'est mis un fardeau terrible sur les épaules. Une écriture où elle brûle toutes ses cartouches, coupe tous les ponts. Troublant. Exigeant. Déstabilisant.
Yvon Paré, Blogue Littérature du QuébecJuste la fin du monde
Juste la fin du monde est un très beau texte, sombre et lumineux.
C'est un texte magnifique, avec un très beau travail de la langue française.
Martine Lévesque, Blogue Les mille et une pagesContes et mystères de la forêt NE
Agrémentés d'illustrations d'Émily Bélanger, onze contes captivants racontent autant de nations amérindiennes (les Abénakis, les Iroquoiens, les Hurons-Wendat, les Algonquins, les Attikameks, les Malécites, les Micmacs, les Montagnais, les Naskapis, les Cris et les Inuits), dévoilant leur histoire, leur culture, leurs moeurs et leurs coutumes.
, Les librairesVivre et survivre à Montréal au 21e siècle
"Montréal est une ville de paradoxes": voilà ce qui ressort de ce livre qu'on ne doit pas trop prendre au sérieux, mais dont on peut se délecter des constats qui sont faits sur les Montréalais et leur savoir-vivre. On y parle des ascenseurs, des taxis, des pourboires, des voisins, du guichet automatique et de bien d'autres éléments du quotidien, épluchés ici avec soin.
, Les librairesEffet 11 septembre (L')
Il est réconfortant de lire cette contribution québécoise significative à l'analyse de l'évolution récente des enjeux internationaux, au surplus un regard rigoureux, soutenu par de nombreux graphiques: bref, un outil de référence pour les passionnés et les étudiants.
Yvan Cliche, Nuit blancheSouffle et la Flamme (Le)
Voici un livre qui ne laissera personne indifférent, en France comme au Québec, à cause de l'éclairage nouveau qu'il jette sur une période de l'histoire de l'art (1930-1950) qui fut cruciale de part et d'autre de l'Atlantique. Ce livre, Le Souffle et la Flamme. Marie-Alain Couturier au Canada et ses lettres à Louise Gadbois a été publié par la maison Septentrion, réputée pour son expertise en histoire. C'est de bon augure pour cette publication qui est intéressante tant du point de vue de l'histoire générale que du strict point de vue de l'histoire de l'art, d'ailleurs aussi rigoureuse dans un cas que dans l'autre. Une rigueur sensible, parcourue par un souffle et une flamme qui lui donnent l'allure d'une grande fresque non seulement sur l'art d'une époque (1930-1950), mais sur l'époque elle-même.
Jacques Dufresne, L'AgoraPrague
C'est un roman coup de poing: pas de gants blancs, pas de manières, pas de complaisance. À un certain moment, l'auteure fait référence à Annie Ernaux et on peut comprendre; il y a certainement une parenté dans la proximité avec le lecteur. Cette façon de parler de l'intimité, ce regard posé vers l'intérieur, c'est fascinant, dérangeant et tellement bien rendu. Le rythme tendu de l'écriture nous garde sur le qui-vive. Maude Veilleux est une auteure qu'il faut prendre au sérieux. Malgré la lourdeur du propos, le roman se lit très bien. On embarque dans son histoire et on en redemande.
Le roman s'écrit à mesure qu'on tourne les pages; on accompagne l'auteure dans son quotidien. On est lié à sa vie, à sa pensée. Maude Veilleux met tout sur la table; son coeur, son esprit, son corps.
Richard Martel, Blogue Page par pageLes Bateaux-phares du Saint-Laurent
Deux passionnés du patrimoine maritime du Québec, le capitaine Jean Cloutier, pilote du Bas-Saint-Laurent, et Jean-Pierre Charest, consultant maritime, nous présentent le résultat de six années de recherche sur les bateaux-phares qui mouillèrent dans nos eaux en aval de Québec: un livre fort bien documenté, sans être trop technique, enrichi par des extraits d'entrevues imagées avec des gens qui vécurent "sur la lightship", et parsemé de centaines de photographies, de dessins et d'aquarelles.
, Le Bulletin des amis des pharesUne histoire de la politesse au Québec
Cet ouvrage collectif constitue assurément un apport neuf et substantiel sur un champ peu exploré de l'historiographie québécoise.
Fernand Harvey, Revue d'histoire de l’Amérique françaiseDéterrer les os
Je tiens d'emblée à vous dire, voilà un chef-d'oeuvre d'une justesse et d'une honnêteté qui m'a chaviré.
La finesse de l'écriture de Fanie Demeule décrit avec justesse les moments émotifs et personnels, ce qui donne tout le mérite à ce roman. Elle a écrit ici son premier roman, retenez son nom, je suis convaincue que nous allons la relire encore.
Blogue Les mille et une pages, Martine LévesqueVertige des insectes (Le)
Le style de Maude Veilleux captive, capture le lecteur dans sa toile, comme une araignée sa proie.
, La recrue du moisPrague
Vertigineusement impudique, follement obsédée par le pouvoir de la fiction de modeler le réel, Prague, deuxième roman de Maude Veilleux, est un acte de courage kamikaze, un aveugle sacrifice de soi sur l'autel de la littérature, une troublante autofiction confinant au malaise le critique employant, par convention, la troisième personne afin de rédiger des recensions comme celle-ci. Il y a de ces livres dont il faudrait pouvoir parler à la première personne, des livres face auxquels le moindre masque semble hypocrite.
À l'aube d'une rentrée littéraire s'annonçant déjà généreuse en récits de soi aux ambitions inspirationnelles et en romans obséquieusement sous l'emprise d'une vision du réalisme figée dans une autre époque – des livres si prudents ! –, Maude Veilleux aura forcément toutes les allures d'une terroriste aux abois, prête à s'immoler si le feu la rapproche de ce qu'elle traque. Elle appartient à un trop rare groupe: celui des gars et des filles qui écrivent parce qu'ils le doivent, et non simplement parce qu'ils le peuvent.
Dominic Tardif, Le DevoirUne école à la dérive
La diversité québécoise est une importante richesse. La situation des Autochtones continue d'attirer l'attention – et c'est tant mieux – notamment avec ce regard cinglant sur le système d'éducation au Nunavik.
, Les librairesJuste la fin du monde
Écrite en 1990, cette pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce est déstabilisante par son écriture saccadée, ses personnages à la fois détestables et attendrissants et, surtout, pour cette représentation de l'humain chez qui la communication, la vraie, n'est jamais facile à atteindre malgré tout l'amour du monde.
Marie-Josée Turgeon, Au fil des pagesVivre et survivre à Montréal au 21e siècle
Ne pas y voir un guide du savoir-vivre au sens strict mais plutôt une déclaration d'amour irrévérencieuse pour la métropole et ses habitants, des êtres plus complexes qu'ils n'y paraissent.
Voisinage, restaurant, salle d'attente, discussions politiques, small talk, code vestimentaire, tout y passe avec humour, sous forme d'anecdotes et de constats sur ce qui constitue l'identité montréalaise. N'importe quel nouvel arrivant devrait en ressortir prêt à affronter la métropole, même si les auteurs affirment ne rien vouloir imposer.
Le Journal de Montréal et TVA nouvelles, Camille DufételLes Bateaux-phares du Saint-Laurent
Beaucoup plus que la simple histoire des bateaux-phares, déjà pas banale, les auteurs nous offrent un portrait admirablement documenté et bien vivant d'un aspect qu'on soupçonnait peu de la navigation sur le Saint-Laurent de 1830 à 1963.
Pierre Terrien, Maritime MagazineVivre et survivre à Montréal au 21e siècle
Comme l'écrit en préface A. Taillefer, chaque société développe sa propre culture dont font partie des habitudes quotidiennes qui, parfois, oublient justement que ses concitoyens forment cette même société. C'est ce regards oblique que jettent ces carnets sur le train-train quotidien dans le brouhaha ou la quiétude urbaine pour souligner à gros traits, et rires francs, des façons de faire qui peuvent paraître incongrues aux visiteurs peu importe d'où ils viennent.
, Le Canada françaisCharte de la langue française (La)
Disons-le d'entrée de jeu. Le livre d'Éric Poirier, La Charte de la langue française. Ce qu'il reste de la loi 101 quarante ans après son adoption, est une oeuvre magistrale qui fera époque par son érudition, mais surtout par la perspicacité de son analyse et les perspectives qu'elle dégage.
Nous devons à Éric une analyse fine et détaillée de tous les jugements des cours supérieures (Cour suprême, Cour d'Appel, Cour supérieure) touchant la Charte de la langue française (CLF). Il comble ainsi une lacune jusqu'ici inexplicable et, surtout, inexcusable. Ne serait-ce que pour cela, son livre demeurera un ouvrage de référence incontournable.
Pierre Dubuc, L'aut'JournalÉtagères et barreaux de fer
Ce livre est un outil de référence dont le contenu est inestimable, dont l'histoire a meublé la Ville de Québec. Plusieurs photographies viennent agrémenter le livre en permettant au lecteur de visualiser les lieux. Cette oeuvre a trois auteurs, dont chaque auteur a une partie qui lui est destinée en tenant compte de sa spécialité ou de son domaine d'étude ou de recherche.
Martine Lévesque, Blogue Les mille et une pagesÉtagères et barreaux de fer
L'histoire du Morrin Centre de Québec témoigne des nombreux changements politiques qu'a connus la ville de Québec à travers son histoire. Tour à tour Redoute royale, prison commune ou collège anglophone, le Morrin Centre est aujourd'hui un centre culturel et une bibliothèque anglophone.
Étagères et barreaux de fer est un ouvrage historique de grande qualité accessible au grand public.
Gabriel Delisle, Le NouvellisteDéterrer les os
À la fois très intime et distancié de sa charge émotionnelle par un morcellement textuel, Déterrer les os oscille entre une apathie et une vigueur rapprochant la narratrice d'un désespoir croissant où le corps est purgatoire, un lieu entre la vie et la mort qui lui rappelle sans cesse les fautes à expier. Grâce à la puissance évocatrice de son style, Fanie Demeule ne peut qu'inviter le lecteur à se noyer avec elle dans un récit – jamais lourd – qui fait entendre les chants de sirène d'une vision toute contemporaine de la beauté féminine.
Anne-Marie Bilodeau, Librairie La LibertéLa même blessure
Emmanuel Bouchard peint le portrait d'un amour impossible entre la belle et fragile Rose et son beau-frère Antoine Beaupré. Dès le début du récit, l'attirance, voire la fascination d'Antoine envers Rose, la femme de son frère Thomas, est apparente. Toutefois, ses désirs deviennent particulièrement troubles lorsque Thomas meurt dans un terrible accident, et qu'Antoine lui promet qu'il veillera sur Rose. La relation qui se développe entre Antoine et Rose est donc extrêmement complexe, et est tissée de douleur, de deuil et de frustrations. Les pulsions et les désirs d'Antoine remettront donc en question certains des idéaux qui entourent la notion de promesse, et feront de cet homme un être profondément tourmenté.
Bien que ces éléments du récit pourraient suffire pour captiver le lecteur, il est à souligner que ce roman est ancré dans le Québec ouvrier des années de Duplessis, une époque rigidement gouvernée par la religion et ses tabous, ainsi que par la hiérarchie des classes sociales (ce qui permet d'ailleurs d'intéressants jeux de style et de narration de la part de l'auteur). Ce portrait réaliste du Québec des années 1940 à 1960 contribue donc à souligner les difficultés des personnages du récit, et permet à Emmanuel Bouchard de proposer un rare portrait de la vie de ceux qui ont vécu cette époque. Sans jamais tomber dans la facilité ou dans le cliché, l'auteur illustre les pensées, les espoirs et les désirs les plus intimes de personnages confrontés à des situations difficiles, dans un contexte hors du commun. En jouant avec la poésie des mots, des sens, des expressions et même de la musique, Emmanuel Bouchard prouve qu'il y a encore beaucoup de chemins à explorer pour arriver à comprendre et à expliquer ce sentiment infiniment intime et chavirant qu'est la constatation de l'impossibilité de l'amour.
Liza Bolen, Canadian LiteratureUne fille louche
Comment décrire le plus adéquatement possible Une fille louche? Sans doute en évoquant les nombreuses listes de « J'aime » et « J'aime pas » ponctuant ce recueil de fragments tirés du blogue du même nom. Constamment tiraillée entre des cimes d'éblouissant enthousiasme et d'insondables abysses de détresse, notre narratrice, jeune libraire à la fois émerveillée et décontenancée par ce Québec dans lequel elle atterrit après avoir quitté son Nouveau-Brunswick natal, ne connaît pas la demi-mesure.
Carnet d'une fille passionnée mais fragile, ce premier livre joliment tout croche de Sylvianne Blanchette raconte avec une lumineuse impudeur émotive les efforts déployés par une attachante marginale afin de trouver sa place dans un monde dominé par le conformisme, sans renier ce qui en elle-même resplendit avec le plus de flamboyance: son amour des livres, du rock et de la rencontre authentique de l'autre.
Dominic Tardif, Le Devoir