Nos livres font parler d'eux

Juste la fin du monde

Écrite en 1990, cette pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce est déstabilisante par son écriture saccadée, ses personnages à la fois détestables et attendrissants et, surtout, pour cette représentation de l'humain chez qui la communication, la vraie, n'est jamais facile à atteindre malgré tout l'amour du monde.

Marie-Josée Turgeon, Au fil des pages

Vivre et survivre à Montréal au 21e siècle

Ne pas y voir un guide du savoir-vivre au sens strict mais plutôt une déclaration d'amour irrévérencieuse pour la métropole et ses habitants, des êtres plus complexes qu'ils n'y paraissent.

Voisinage, restaurant, salle d'attente, discussions politiques, small talk, code vestimentaire, tout y passe avec humour, sous forme d'anecdotes et de constats sur ce qui constitue l'identité montréalaise. N'importe quel nouvel arrivant devrait en ressortir prêt à affronter la métropole, même si les auteurs affirment ne rien vouloir imposer.

Le Journal de Montréal et TVA nouvelles, Camille Dufétel

Les Bateaux-phares du Saint-Laurent

Beaucoup plus que la simple histoire des bateaux-phares, déjà pas banale, les auteurs nous offrent un portrait admirablement documenté et bien vivant d'un aspect qu'on soupçonnait peu de la navigation sur le Saint-Laurent de 1830 à 1963.

Pierre Terrien, Maritime Magazine

Vivre et survivre à Montréal au 21e siècle

Comme l'écrit en préface A. Taillefer, chaque société développe sa propre culture dont font partie des habitudes quotidiennes qui, parfois, oublient justement que ses concitoyens forment cette même société. C'est ce regards oblique que jettent ces carnets sur le train-train quotidien dans le brouhaha ou la quiétude urbaine pour souligner à gros traits, et rires francs, des façons de faire qui peuvent paraître incongrues aux visiteurs peu importe d'où ils viennent.

, Le Canada français

Charte de la langue française (La)

Disons-le d'entrée de jeu. Le livre d'Éric Poirier, La Charte de la langue française. Ce qu'il reste de la loi 101 quarante ans après son adoption, est une oeuvre magistrale qui fera époque par son érudition, mais surtout par la perspicacité de son analyse et les perspectives qu'elle dégage.

Nous devons à Éric une analyse fine et détaillée de tous les jugements des cours supérieures (Cour suprême, Cour d'Appel, Cour supérieure) touchant la Charte de la langue française (CLF). Il comble ainsi une lacune jusqu'ici inexplicable et, surtout, inexcusable. Ne serait-ce que pour cela, son livre demeurera un ouvrage de référence incontournable.

Pierre Dubuc, L'aut'Journal

Étagères et barreaux de fer

Ce livre est un outil de référence dont le contenu est inestimable, dont l'histoire a meublé la Ville de Québec. Plusieurs photographies viennent agrémenter le livre en permettant au lecteur de visualiser les lieux. Cette oeuvre a trois auteurs, dont chaque auteur a une partie qui lui est destinée en tenant compte de sa spécialité ou de son domaine d'étude ou de recherche.

Martine Lévesque, Blogue Les mille et une pages

Étagères et barreaux de fer

L'histoire du Morrin Centre de Québec témoigne des nombreux changements politiques qu'a connus la ville de Québec à travers son histoire. Tour à tour Redoute royale, prison commune ou collège anglophone, le Morrin Centre est aujourd'hui un centre culturel et une bibliothèque anglophone.

Étagères et barreaux de fer est un ouvrage historique de grande qualité accessible au grand public.

Gabriel Delisle, Le Nouvelliste

Déterrer les os

À la fois très intime et distancié de sa charge émotionnelle par un morcellement textuel, Déterrer les os oscille entre une apathie et une vigueur rapprochant la narratrice d'un désespoir croissant où le corps est purgatoire, un lieu entre la vie et la mort qui lui rappelle sans cesse les fautes à expier. Grâce à la puissance évocatrice de son style, Fanie Demeule ne peut qu'inviter le lecteur à se noyer avec elle dans un récit – jamais lourd – qui fait entendre les chants de sirène d'une vision toute contemporaine de la beauté féminine.

Anne-Marie Bilodeau, Librairie La Liberté

La même blessure

Emmanuel Bouchard peint le portrait d'un amour impossible entre la belle et fragile Rose et son beau-frère Antoine Beaupré. Dès le début du récit, l'attirance, voire la fascination d'Antoine envers Rose, la femme de son frère Thomas, est apparente. Toutefois, ses désirs deviennent particulièrement troubles lorsque Thomas meurt dans un terrible accident, et qu'Antoine lui promet qu'il veillera sur Rose. La relation qui se développe entre Antoine et Rose est donc extrêmement complexe, et est tissée de douleur, de deuil et de frustrations. Les pulsions et les désirs d'Antoine remettront donc en question certains des idéaux qui entourent la notion de promesse, et feront de cet homme un être profondément tourmenté.

Bien que ces éléments du récit pourraient suffire pour captiver le lecteur, il est à souligner que ce roman est ancré dans le Québec ouvrier des années de Duplessis, une époque rigidement gouvernée par la religion et ses tabous, ainsi que par la hiérarchie des classes sociales (ce qui permet d'ailleurs d'intéressants jeux de style et de narration de la part de l'auteur). Ce portrait réaliste du Québec des années 1940 à 1960 contribue donc à souligner les difficultés des personnages du récit, et permet à Emmanuel Bouchard de proposer un rare portrait de la vie de ceux qui ont vécu cette époque. Sans jamais tomber dans la facilité ou dans le cliché, l'auteur illustre les pensées, les espoirs et les désirs les plus intimes de personnages confrontés à des situations difficiles, dans un contexte hors du commun. En jouant avec la poésie des mots, des sens, des expressions et même de la musique, Emmanuel Bouchard prouve qu'il y a encore beaucoup de chemins à explorer pour arriver à comprendre et à expliquer ce sentiment infiniment intime et chavirant qu'est la constatation de l'impossibilité de l'amour.

Liza Bolen, Canadian Literature

Une fille louche

Comment décrire le plus adéquatement possible Une fille louche? Sans doute en évoquant les nombreuses listes de « J'aime » et « J'aime pas » ponctuant ce recueil de fragments tirés du blogue du même nom. Constamment tiraillée entre des cimes d'éblouissant enthousiasme et d'insondables abysses de détresse, notre narratrice, jeune libraire à la fois émerveillée et décontenancée par ce Québec dans lequel elle atterrit après avoir quitté son Nouveau-Brunswick natal, ne connaît pas la demi-mesure.

Carnet d'une fille passionnée mais fragile, ce premier livre joliment tout croche de Sylvianne Blanchette raconte avec une lumineuse impudeur émotive les efforts déployés par une attachante marginale afin de trouver sa place dans un monde dominé par le conformisme, sans renier ce qui en elle-même resplendit avec le plus de flamboyance: son amour des livres, du rock et de la rencontre authentique de l'autre.

Dominic Tardif, Le Devoir

Comprendre les élections américaines, édition 2016

Parce qu'il n'est pas aisé de suivre dans ses détails le long processus des élections de nos voisins du Sud, cet ouvrage arrive à point. Afin de nous éclairer sur les rouages de cette quête à la présidence, Vallet, professeure et chercheure en études stratégiques et diplomatiques, décortique pour nous le tout, abordant notamment les sources d'information des électeurs et la question des sondages électoraux.

Lire pour réfléchir, Les Libraires

Prague

Prague, oeuvre très attendue publiée chez Hamac, s'ouvre sur plusieurs scènes sexuelles dont on sort ébranlé, mais surtout dubitatif. Maude Veilleux a l'habitude des formules choquantes, des propos qui font réfléchir. Mais ici, avec Prague, quelque chose ne colle pas.

Si ce n'est que par son audace, Prague reste un roman d'une grande portée qui soulève des questions pertinentes quant à l'apport de la réalité dans la fiction, et aux limites qui peuvent être transgressées pour créer. Plus fort qu'une simple autofiction, Prague bouleverse et questionne. Déceler le vrai du faux y est impossible. Mais là n'est pas la question...

Elizabeth Lord, Les Méconnus

Prague

Phare sur Prague de Maude Veilleux, un objet qui ne manque vraiment pas d'intérêt. Par où commencer? Je peux déjà vous dire que ça se voulait un livre sur le couple ouvert. Une expérience à vivre pour nourrir l'écrit, fournir une autofiction à la clé. Le roman, pourtant, en a décidé autrement. Comme un point déclencheur, ou plutôt une vague porteuse de grands changements, l'ouverture du couple deviendra le prétexte à une remise en question digne de ce nom. De l'amour, de l'écriture, de tout.

Et on vogue avec elle, sans trop savoir quelle direction elle va prendre. Parce que clairement, elle même ne le sait pas. Comme on ne peut s'empêcher de regarder un accident sur le bord de la route, la protagoniste semble s'être assise dans sa propre vie – popcorn à la main – pour observer ce qu'il se passerait si... Si elle allait contre les règles de son mariage. Si elle allait trop loin dans sa relation avec Sébastien. Si elle laissait tomber son équilibre tranquillement, l'air de ne pas y toucher. Il faut le dire: en tant que lecteur, on a juste le goût de tasser sa main pour prendre une bonne poignée en se demandant, fasciné, qu'est-ce qui va bien pouvoir lui arriver.

Mélissa Pelletier, Les Méconnus

Charte de la langue française (La)

Éric Poirier est juriste. Il vient de faire paraître un livre d'une richesse exceptionnelle que tout le monde devrait lire avant de parler de nouveau de l'avenir du français.

Le livre est d'une érudition époustouflante. À la différence de ceux qui parlent sans savoir, Poirier sait de quoi il parle.

Mathieu Bock-Côté, Le Journal de Montréal

Prague

Roman sur l’écriture d’un roman. Roman sur l’amour, les tromperies, le mensonge, la sexualité, la bière et la poésie, aussi. Roman impudique où le personnage principal – alter ego de Maude Veilleux – se jette dans une ration extra-conjugale sous le prétexte de l’écriture d’un roman. Elle est mariée depuis quelques années à Guillaume et ils conviennent ensemble de l’ouverture de leur couple: quelques règles sont à respecter, par contre. Roman autofictionnel troublant, incisif, qui se veut impudique, ne raconter que la vérité au travers de la fiction. Mais la vérité est-elle réellement possible lorsque l’on mène une double vie amoureuse, une double vie où réalité et fiction se tissent tellement serrées qu’il est impossible d’en défaire les liens ?

-Paméla Couture, librairie Pantoute

Revue les libraires, Les libraires craquent

Aventures de Radisson, t.3 (Les)

Fournier a compris que, devenu semblable aux Amérindiens, Radisson s’élève au-dessus des rivalités et des mesquineries européennes en servant ensuite la plus offrante, la Grande-Bretagne, pour jeter les bases de la prospère Compagnie de la Baie d’Hudson, sans toutefois s’enrichir. En cela, il restera le frère des autochtones, ces laissés-pour-compte de l’Amérique.

Michel Lapierre, Le Devoir

Déterrer les os

Texte coup de poing sur la haine du corps et ses effets dévastateurs, Déterrer les os étonne par la finesse de son écriture par rapport à la dureté de son sujet. Fanie Demeule réussit, en une centaine de pages, à nous faire ressentir la descente aux enfers vers l’anorexie (mais pas que) d’une jeune femme pas autant attachante qu’émouvante sans jamais tomber dans le larmoiement ou l’apitoiement. En évitant de verser dans le pathos, Déterrer les os nous propose une lecture rafraîchissante des troubles mentaux et des détresses psychologiques. Un premier roman qui ne laissera assurément personne indifférent. Fanie Demeule est, comme le dit l’expression consacrée, une auteure à surveiller!

Les libraires, Denis Gamache

Prague

Maude Veilleux, née en Beauce en 1987, le dit d’emblée: elle écrit ce qu’elle a envie de lire. Et si la Montréalaise d’adoption doit résumer son oeuvre par trois mots, elle choisit avec soin « intime », « introspective » et « réaliste ». Celle qui a d’abord fait ses armes en poésie (Les choses de l’amour à marde, Last call les murènes) en garde une écriture ciselée, finement descriptive des émotions, précise, qu’on découvre avec grand plaisir autant dans Le vertige des insectes que dans son récent Prague. Ce dernier, justement, en dérangera peut-être plus d’un puisqu’on y parle de couple ouvert, de sexualité peu douillette. « J’espère que j’arrive à présenter des points de vue peu communs, les coins sombres. La trashitude humaine existe, est-ce qu’on peut en parler? Est-ce qu’on peut aussi la célébrer? ». Sortez les trompettes et le gâteau: avec Maude Veilleux, on a toutes les raisons de vouloir la célébrer!

Les libraires, 12 visages à surveiller en 2016

Histoire du Parti libéral du Québec

Histoire du Parti libéral du Québec - La nébuleuse politique. 1867-1960, c'est 800 pages bien tassées, le fruit d'un travail de reherche colossal du politologue et historien Michel Lévesque, qui s'étire sur près d'un siècle d'histoire. Malgré son immensité, l'oeuvre est étonnamment facile à lire et surtout, éclairante.

Audrey Neveu, La bible urbaine

Nettoyer Montréal

Ça, c'est probablement le meilleur livre d'histoire du Québec publié en 2014. C'est une thèse de doctorat, c'est magistral, c'est génial, c'est non seulement le milieu de la prostitution, mais c'est également la corruption policière et l'auteur a tellement bien élaboré, a tellement bien démontré la corruption policière – il a parlé évidemment de Pax Plante, du maire Drapeau – que la commission Charbonneau est allée le chercher pour faire des enquêtes, pour documenter les travaux de la commission. Donc, livre remarquable, c'est un jeune historien, et vraiment, c'est à lire absolument.

André Champagne, Émission Samedi et rien d'autre animée par Joël Lebigot à Radio-Canada

Quand le corps cède

Neuf courts récits finement ciselés.

Madeleine Allard n'aime pas les clichés ou les fins prévisibles; l'angle n'est jamais celui auquel on s'attend.

Le Métropolitain, Paul-François Sylvestre

Tribune de la presse à Québec depuis 1960 (La)

Parlant d’expérience, de mémoire et de connaissance, dans son magnifique ouvrage sur la tribune de la presse de l’Assemblée nationale, l’auteur Jocelyn St-Pierre raconte les légendaires « parties de poker » que René Lévesque affectionnait de temps à autre avec certains journalistes triés sur le volet.

Josée Legault, Journal de Québec

Après Charlie

Sous sa couverture noire et rouge qui lui va bien, cet essai fait entendre le cri d'une militante déterminée et courageuse qui se bat depuis longtemps contre l'Islam politique, idéologie qui, comme elle le démontre, vise l'abolition pure et simple de la démocratie.

Au fil de sa lecture, le lecteur se retrouve en Algérie, en Égypte, au Nigéria, en Irak, en Arabie Saoudite, en France et partout où l'Islam politique s'infiltre pour semer la surenchère des fatwas quand ce n'est pas le carnage, la destruction, la mort.

Cri d'horreur, hommage, dénonciation, hymne à la liberté, tout confère à cet essai un caractère émotif.

Il atteint son but en rejoignant les consciences et les coeurs. Nous avons besoin de voix telles que celle de madame Benhabib.

J'ai été impressionnée par l'érudition de l'auteure sur son sujet, le livre étant très bien référencé et la bibliographie, abondante. L'excellente préface de l'écrivain Boualem Sansal est à lire, tant pour le style que pour les questions de fond qui y sont posées.

À lire.

Françoise Bouffière, Les Cahiers de lecture de L’Action nationale

Histoire de la médecine au Québec 1800-2000

L'évolution des pratiques médicales est un sujet vraiment fascinant. Lorsqu'elle est racontée par des professeurs chevronnés de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l'Université de Sherbrooke et du Département d'histoire de l'Université du Québec à Montréal, c'est encore mieux. Véritable bible sur le sujet, on dit de ce livre qu'il retrace les processus de professionnalisation et de spécialisation des soins médicaux entre les années 1800 et 2000.

L'ouvrage est rédigé dans un style simple, ce qui rend son contenu accessible à un vaste lectorat. Il est également agrémenté d'une foule de documents visuels provenant d'archives médicales qui ne font que donner encore plus d'impact à l'information divulguée. De plus, il s'inscrit parfaitement dans un courant populaire de santé et de connaissance en médecine amorcé avec Au temps de la petite vérole de Rénald Lessard (Septentrion). Cet ouvrage s'adresse autant aux spécialistes en histoire qu'aux sociologues, aux passionnés de médecine et au public en général. Impossible de ne pas y trouver son compte tant les angles d'approche du sujet sont vastes. Nul doute qu'il s'agit déjà d'un grand classique pour ceux qui se passionnent pour les habitudes de vie de nos ancêtres. À lire !

Johannie Cantin, Cap-aux-Diamants

Au secours de l'Amérique française

Parmi les travaux récents consacrés à ce qu'on appelle couramment la littérature de voyage, ceux d'Éric Thierry ne passent pas inaperçus.

Publiés entre 1603 et 1632, ses livres constituent de fait la plus importante source documentaire concernant les débuts de la colonisation française en Amérique du Nord.

Abandonnant le principe des Oeuvres, E. Thierry a choisi pour sa part de republier aux éditions du Septentrion les principaux récits de Champlain, en les offrant à de nouvelles générations de lecteurs, peut-être moins bibliophiles que les précédentes.

En choisissant de publier le texte intégral (avec ses illustrations) de ce qu'on peut à juste titre considérer comme l'oeuvre maîtresse de Champlain, et en la donnant à lire dans une langue légèrement modernisée qui lui permettra peut-être de gagner de nouveaux lecteurs, E. Thierry accomplit là un travail exemplaire. On mentionnera également l'introduction (rapide mais efficace) et les notes (nécessaires et suffisantes), qui aident au travail de contextualisation, ainsi que la bibliographie et l'index des noms propres, pour donner une idée de l'attrait et de la maniabilité d'une telle édition.

Julien Goeury, Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français

Imaginaire comique dans le cinéma québécois (L')

Nouvellement en librairie, l'essai L'Imaginaire comique dans le cinéma québécois 1952-2014, est un incontournable pour les férus de notre cinéma québécois.

Cet essai fourmille de répliques marquantes et de descriptions de scènes mémorables de vos films préférés. Votre connaissance des comédies québécoises des années 50 à 80 laisse à désirer, et vous êtes intéressés à les découvrir ? Ce livre vous ramène dans le temps à l'époque de la révolution des moeurs, la phase hippie, l'éveil des films d'érotiques, où des films comme Valérie, deux femmes en or, l'initiation, sont analysés et mis en contexte par rapport à leur époque.

Vous vous demandez qu'est-ce qui fait en sorte qu'une comédie dans notre cinéma québécois fonctionne ou non? Cet essai décortique une panoplie de nos longs métrages et en ressort les éléments qui en ont fait des succès ou encore les raisons probables qui en ont fait rater sa cible. Finalement, vous voulez avoir un portrait de l'évolution du Québec au fil des ans et un panorama complet du cinéma comique dans le répertoire québécois entre 1952 et 2014, qui soit écrit dans un style très accessible, facile à comprendre, dans une démarche accrocheuse, alors ce livre est tout indiqué pour vous !

Shirley Noël, Info-Culture

Pratiques et discours de la contreculture au Québec

Ni genèse à proprement dit ni histoire au sens chronologique du terme, le tableau qu'ils brossent de l'époque vise plutôt à mettre en lumière les diverses incarnations d'une réalité multifacette.

Il faut dire que le travail accompli est déjà considérable. Les auteurs ont fouillé une panoplie de périodiques, de revues, de documents audiovisuels, rassemblé les thèses, articles et monographies éparses, en plus d'avoir mené quantité d'entretiens auprès de freaks défroqués pour parvenir à nous offrir ce tour d'horizon synoptique qui en appellera d'autres à sa suite.

David Laporte, Nuit blanche

Chute de la Nouvelle-France (La)

En effet, La Chute de la Nouvelle-France réunit une diversité de thèmes, d'approches et d'auteur(e)s sur les derniers moments de la souveraineté française en Amérique septentrionale.

Cette diversité constitue un atout de taille pour l'ouvrage. Elle permet de bien saisir le caractère multidimensionnel des bouleversements marquant le crépuscule de la colonie française, chose que les synthèses ou les monographies font moins ressortir. On ne peut que se réjouir de voir autant de spécialistes réunis dans un même volume.

La variété des contributions montre les multiples angles et approches par lesquels nous pouvons aborder ce thème riche en perspectives.

René Laliberté, Cap-aux-Diamants

Nouveaux regards en histoire seigneuriale au Québec

Saviez-vous que les Ursulines, bien qu'éducatrices et cloîtrées, ont été seigneuresses ? Que les chefs abénaquis ou iroquois ont concédé des terres à des censitaires issus du groupe dominant ? Qu'au tournant du XIXe siècle, on a assisté au ralentissement de l'effritement du nombre de seigneuries quittant des mains des Canadiens au profit de celles de Britanniques ? Que jusqu'à près d'un siècle après son abolition, le régime seigneurial a persisté dans les faits et l'imaginaire collectif ? Ce sont là quelques-uns des sujets exposés ici sous la direction du professeur Grenier, issus souvent de travaux passionnément étudiés par des doctorants ou des candidats à la maîtrise. L'ouvrage s'inscrit dans l'historiographie d'un sujet d'étude inépuisable. Pour l'avancement de nos connaissances en la matière.

Yves Guillet, Les libraires

Curieuses histoires de plantes du Canada, tome 2

Et voilà notre plaisir enfin renouvelé ! La parution l'automne dernier du second tome de Curieuses histoires de plantes du Canada 1670-1760 nous permet de compléter l'étonnant tableau de l'acquisition et de la circulation des connaissances botaniques au cours des premiers siècles de la découverte du nord de l'Amérique. On doit ce véritable trésor documentaire à trois scientifiques dont les compétences et l'érudition sont largement reconnues dans les domaines de la botanique et de l'histoire: Alain Asselin est professeur de phytologie et retraité de la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation de l'Université Laval; Jacques Cayouette est botaniste et chercheur depuis 1984 à Agriculture et Agroalimentaire Canada, à Ottawa; Jacques Mathieu est historien et professeur émérite de l'Université Laval, récipiendaire en 2014 du Prix du Québec Gérard-Morisset pour sa contribution à la connaissance du patrimoine culturel. Chacun d'eux a une longue feuille de route et a publié plusieurs volumes et articles scientifiques couvrant divers domaines liés de près ou de loin à la science des plantes.

Paul-Louis Martin, les Cahiers de lecture de L’Action nationale

Autobiographie de l'enfance

Alors que Thérèse vit ses derniers jours, les membres de sa famille se remémorent leur enfance tourmentée, chacun leur tour, s'alternant la narration. On découvre que les blessures de l'enfance perdurent à l'âge adulte et que chacun se sent bien seul avec ses failles et ses douleurs. La poète signe un premier roman empreint de poésie et de sensibilité.

Les choix de la rédaction, Les libraires

Esclave et bourreau

Journaliste franco-ivoirien, présentateur du journal de Martinique Première (France Télévisions), le plus regardé de l'île, et spécialiste du monde noir africain, antillais et sud-américain, Serge Bilé présente l'histoire vraie et inédite du bourreau le plus connu de la Nouvelle-France, Mathieu Léveillé.

Jeannine Ouellet, Histoire Québec

Une histoire de la politesse au Québec

Une histoire de la politesse au Québec traite notamment des injures verbales et du langage d'honneur en Nouvelle-France, de la justice, des titres honorifiques après la Conquête, de la danse, des loisirs, des rapports entre les sexes, des livres d'étiquette, de la villégiature, etc. Une dizaine d'auteurs ont participé à cette oeuvre magistrale comptant 341 pages.

Jeannine Ouellet, Histoire Québec

Brève histoire des patriotes

Après avoir consacré sa vie à mieux connaître l'héritage extraordinaire des Patriotes du Bas-Canada, Gilles Laporte propose une première synthèse claire et accessible de ces événements selon la triple perspective d'une lutte sociale, d'une crise politique et d'un affrontement ethnique. Refusant de les réduire à une simple révolte des Francos contre les Anglos, il explique les circonstances socio-politiques qui ont mené aux soulèvements, il fait état des revendications des Patriotes et de leurs griefs envers les Britanniques et asseoit les fondations d'un territoire et d'un peuple, le Bas-Canada du début du XIXe siècle, avant de présenter trente ans de luttes politiques. Seize portraits régionaux et cinquante capsules biographiques d'hommes et femmes au destin ordinaire, parfois extraordinaire, complètent ce remarquable ouvrage de 368 pages. Brève histoire des patriotes constitue un ouvrage de synthèse incontournable mais surtout un outil pédagogique de prédilection pour tout enseignant d'histoire nationale au secondaire et pour tout citoyen québécois, une ressource inestimable leur donnant les clés de la compréhension d'une décennie riche en rebondissements.

Jeannine Ouellet, Histoire Québec

Québec emprunte (Le)

Fort d'une recherche exhaustive dans les archives du gouvernement du Québec et autres prospectus financiers pour combler les manques ou les portes fermées de certaines archives, Marc Vallières nous convie à retracer l'histoire des emprunts de l'État québécois dans ce qui restera certainement un ouvrage de référence sur la question.

À un moment où les questions de la dette occupent une place importante dans l'espace public, ce livre est un ouvrage nécessaire pour tout citoyen voulant comprendre les mécanismes d'emprunt de l'État québécois et mettre de la lumière sur des questions financières qui trop souvent sont réservées à un cercle d'initiés malgré leur importance cruciale dans l'action des États.

Simon Vézina, Les Cahiers de lecture de L’Action nationale

Histoire de la Caisse d'économie solidaire Desjardins

Il y avait longtemps qu'on l'attendait. Riche en illustrations en couleur, ce premier ouvrage sur la Caisse d'économie solidaire Desjardins nous révèle enfin l'histoire de la principale institution financière des entreprises d'économie sociale du Québec.

En faisant écrire son histoire, la CECOSOL permet enfin de faire la lumière sur ses origines. Le résultat est un cadeau pour tous ceux que la Caisse intéresse ou intrigue.

Gabriel Arseneault, Les Cahiers de lecture de L’Action nationale

Pitt (Les)

Par sa plume habile, Edmond Dziembowski illustre parfaitement la marque que le nom de William Pitt a laissée sur l'Angleterre et le Parlement britannique, le père tout comme le fils. En analysant à la fois les discours prononcés en Chambre, les évènements politiques et la vie privée des Pitt, qu'il exhume des correspondances et des archives, l'historien dresse un portrait complet de ces deux grands premiers ministres anglais qui ont influencé la politique britannique du XVIIIe siècle. Cette bi-biographie est un incontournable pour quiconque s'intéresse aux relations politiques de l'« Angleterre face à la France ».

Jacinthe de Montigny, Les Cahiers de lecture de L’Action nationale

Québec emprunte (Le)

« un ouvrage exceptionnel et d’une minutie irréprochable du point de vue de l’analyse »

Lisa Baillargeon, Revue d’histoire de l’Amérique française

Inconquis

« Le livre est richement illustré et propose aux lecteurs des cartes, des gravures et des photographies qui permettent de suivre et de visualiser les principales étapes de ces deux retraites militaires. Pour le coup, l’invitation au voyage est réussie. […] En terminant la lecture d’Inconquis, on comprend mieux "l’obsession" de l’auteur pour ces acteurs. Incontestablement, les vies multiples et mouvementées de ces deux militaires fascinent. Gagné offre non seulement une biographie croisée originale, bien documentée, mais prend aussi le pouls d’une région – le Pays des Illinois – en temps de crise que les historiens de la Conquête commencent en n à considérer. »

Arnaud Bessière, Revue d’histoire de l’Amérique française

Nouveaux regards en histoire seigneuriale au Québec

L'excellent travail de Benoît Grenier et de son équipe de recherche se poursuit par la publication de ce collectif divisé en trois parties aux titres évocateurs: « Nouveaux regards sur la propriété seigneuriale » , « Nouveaux regards sur les seigneurs », et « Mémoires et persistances seigneuriales ». Ces trois approches du régime seigneurial nourrissent notre compréhension de ce système qui régissait une partie importante de notre territoire.

Guy Parent, L'Ancêtre

Chroniques des arts de la scène à Montréal durant l'entre-deux-guerres

Lors de la préparation de la soirée des Rencontres La Presse du 5 mai dernier, mes collègues chroniqueurs (Petrowski, Dumas, Cassivi) et moi avons eu une discussion sur l'évolution de notre métier. Comment étaient nos prédécesseurs ? Comment travaillaient-ils? Étaient-ils aussi redoutables qu'on le dit ou avaient-ils une approche dite « éducative »? Toutes ces réponses se trouvent dans un fabuleux ouvrage qui vient de paraître: Chroniques des arts de la scène à Montréal durant l'entre-deux-guerres.

À ceux qui répètent que les critiques d'autrefois avaient plus de liberté, je conseille de lire ce livre. À ceux qui croient que les journalistes de cette époque avaient de grandes plumes (plumes pompeuses, oui), je conseille de lire ce livre. Et à ceux qui pensent que le métier de critique ou de chroniqueur n'a pas sa raison d'être, je conseille aussi de lire ce livre.

Mario Girard, La Presse+

Imaginaire comique dans le cinéma québécois (L')

Livre essentiel pour mieux cerner l'univers des comédies au Québec, les genres exploités dans ce registre et l'impact des comédies au grand écran.

Pierre Blais, Émission Situation critique, CKRL 89.1

Nettoyer Montréal

L'intérêt du livre de M. Lapointe est d'y aider [à mettre de la distance critique], tout en montrant la vigueur des études américaines sur cette question. Si le terrain d'enquête est très différent de celui que connaissent les lecteurs français, les perspectives d'analyse et d'interprétation sont, elles aussi, distinctes. Le livre de M. Lapointe, version remaniée d'une thèse soutenue en 2010, porte sur les campagnes de moralisation de la vie publique à Montréal, à partir de la Seconde Guerre mondiale jusqu'au début des années 1950. L'étude, portant sur une histoire mal connue – celle du Canada français – et sur une période sans doute pittoresque vu de France, apporte en réalité des éléments intéressants, pour plusieurs raisons.

L'étude, d'une grande précision, à laquelle se livre M. Lapointe se lit avec facilité et plaisir.

Frédéric Monier, Société d'études jaurésiennes

Québec dans la Grande Guerre (Le)

Dans le contexte particulier des commémorations du centenaire des années de la Première Guerre mondiale à travers le monde, les lecteurs cherchent des ouvrages qui expliquent le caractère incompréhensible de l'une des pires tragédies de l'Histoire. Le lectorat québécois a les mêmes aspirations, si bien que la maison d'édition du Septentrion a su combler ses attentes en s'associant à deux historiens de haut calibre, Charles-Philippe Courtois et Laurent Veyssière, afin qu'ils dirigent un collectif intitulé Le Québec dans la Grande Guerre. Engagements, refus, héritages. D'emblée, réglons immédiatement la question: nous recommandons l'achat de cet ouvrage. Pourquoi, en effet, ne pas apprécier un livre qui relance la recherche québécoise sur la Grande Guerre vers de nouvelles directions? Précisons que les avenues empruntées dans cette synthèse triptyque, à savoir ces notions d'engagements, de refus et d'héritages, constituent un portrait représentatif des tendances de la recherche.

À quoi peut-on attribuer le manque relatif de publications québécoises sur la Grande Guerre? Disons simplement par une absence d'intérêt non pas de la part du public, mais du côté des historiens professionnels chez qui le sujet fut pendant longtemps carrément boycotté. Heureusement, nous avons espoir qu'avec Le Québec dans la Grande Guerre, un nouvel engouement naîtra pour ce chapitre trouble, mais combien palpitant de l'histoire nationale du Québec et du Canada. Cela dit, l'ouvrage constitue, dans un premier temps, un intéressant condensé de l'état de la recherche, tel que nous le mentionnons précédemment. Grâce aux contributions d'historiens bien connus pour leur expertise sur le sujet (Carl Bouchard, Mourad Djebabla-Brun...) et qui savent faire, comme toujours, une judicieuse utilisation de sources pertinentes et originales, le livre a également le mérite de poser des questions pointues sur des sujets sensibles.

Dans son ensemble, cet ouvrage qui, au fond, se veut une « anthologie », sinon un recueil de moments et chapitres clés de l'expérience des Canadiens français du temps de la Grande Guerre constitue néanmoins une référence incontournable. L'ouvrage, au demeurant fort bien édité avec de nombreuses photos (déjà connues, certes, mais de haute qualité d'impression), contribue assurément à l'avancement des connaissances. Pour le grand public, les textes fournissent des pistes d'exploration du vécu des contemporains. Nous sommes d'avis que tous les auteurs sont parvenus à bien contextualiser ces expériences. Deuxièmement, le monde de l'éducation y trouvera son compte, et ce, à tous les échelons, du primaire à l'université. Nous pensons que l'ouvrage amènera professeurs, élèves et étudiants à envisager l'étude de la Première Guerre mondiale sous de nouvelles perspectives, où l'accent devrait être mis sur une régionalisation de l'histoire, toujours en lien avec le cadre théorique de déconstruction proposé par Offenstadt. Enfin, notons que Le Québec dans la Grande Guerre, sans prétendre apporter d'approches théoriques nouvelles à l'étude de ce conflit (ce qui en soi serait difficile compte tenu de la saturation historiographique du conflit), doit faire partie des lectures obligatoires de tous les spécialistes et lecteurs intéressés par l'histoire du Québec, celle du Canada et celle de la Première Guerre mondiale.

Carl Pépin, Bulletin d'histoire politique

Histoire parlementaire du Québec, 1928-1962

Contribution d'envergure à l'histoire du Québec: vingt-huit ans de débats rendus accessibles.

Pendant un temps, peut-être les pionniers de cette mission presque impossible furent-ils les seuls à y croire; à tel moment, même la présidence de l'Assemblée législative vacilla. Histoire parlementaire du Québec 1928-1962, document infiniment méritoire qu'offrent aujourd'hui Christian Blais et son équipe, doit beaucoup – et ils le disent – aux entêtés fervents que furent des pionniers comme Jocelyn Saint-Pierre.

Laurent Laplante, Nuit blanche

Inconquis

Joseph Gagné, un historien fraîchement diplômé de l'Université Laval, nous narre cette aventure méconnue à la fois stupéfiante et navrante, dans Inconquis: deux retraites françaises vers la Louisiane après 1760, une parution hivernale de l'éditeur de Québec Septentrion. Il s'agit en effet d'une aventure où rebondissements et intrigues sont au rendez-vous, portrait d'une communauté militaire où priment les questions d'honneur et de privilèges, une aventure qui nous fait redécouvrir ce pan oublié de l'histoire de la Conquête: le sort, très incertain, de l'immense territoire français de la Louisiane.

Joseph Gagné, par cette biographie croisée, réussit à mettre en perspective tout l'effet de la désintégration de la chaîne de commandement de la Nouvelle-France lors de ces années cruciales de 1760 et 1761. Mieux, il nous fait « entrer dans l'intimité » de cette guerre grâce aux rapports de campagne, des documents exceptionnels de La Chapelle (des textes reproduits intégralement, en annexes de son essai), une intimité qui nous rend sensible aux incertitudes de cette période de transition. Son « Inconquis » mérite un éloge supplémentaire, celui de nous faire surtout redécouvrir que, même après la perte de la Nouvelle-France, « un monde fluvial français continue d'exister », un monde qui part des Grands Lacs et qui descend le Mississippi jusqu'à La Nouvelle-Orléans, un monde qui continue, près de trois siècles plus tard, par sa toponymie et ses vestiges, à raconter ce temps où le coeur de l'Amérique était solidement français.

Christian Vachon, Librairie Pantoute

Hydro-Québec et l'État québécois, 1944-2005

Voici un livre-fleuve écrit par un jeune historien talentueux qui n'a pas eu froid aux yeux. Des forêts et des rivières en remontant jusqu'aux symboles collectifs en passant par la représentation de l'Autre, l'ouvrage multiplie les regards sur un objet qui, loin d'être enserré dans l'analyse, se déploie à travers elle. Stéphane Savard n'a pas ménagé ses ambitions: étudier Hydro-Québec à travers autant de jumelles pendant une période limitée, ç'aurait déjà été beaucoup. Embrasser son objet sur une durée de près de 70 ans, c'était tout un défi, surtout en proposant d'examiner les mutations des représentations symboliques et identitaires associées à (ou générées par) Hydro-Québec dans la perspective d'une « lutte de représentations ». On saura gré à l'historien de ne pas avoir divisé ce gros livre (435 pages) en tranches chronologiques, mais d'avoir osé employer une division thématique qui sied bien, d'ailleurs, à son approche. En fait, chaque chapitre couvre toutes les périodes du livre, ce qui accommode le lecteur pressé en lui offrant plusieurs portes d'entrée sans l'égarer, tout en incitant à réfléchir sur la continuité/discontinuité d'une panoplie d'objets. Le lecteur attentif y trouvera davantage: une construction patiente et rigoureuse dans laquelle les thèmes abordés s'éclairent différemment à mesure qu'ils font leur apparition.

Les magnifiques photographies qui accompagnent l'ouvrage, comme celle de la rivière Manicouagan déchaînée (p.91), donnent le ton à cette odyssée québécoise qui s'amorce par la découverte et le développement des capacités de maîtrise de la nature.

Stéphane Savard souhaite enfin que son livre contribue à revaloriser le rôle de l'historien dans la Cité en décortiquant les discours politiques et ce à quoi ils renvoient (mythes, symboles, justifications, stratégies discursives, dissimulation de la real politic...). L'objet est particulièrement bien choisi pour cette mission et le lecteur, après la lecture de l'ouvrage, ne pourra plus entendre une évocation ou un discours à propos d'Hydro-Québec de la même façon. C'est déjà beaucoup, faut-il dire, pour un livre d'histoire.

Daniel Poitras, Globe. Revue internationale d'études québécoises