Nos livres font parler d'eux

Anastasie ou la censure du cinéma au Québec

Après les remous du projet de loi C-10, qui impose des critères de contrôle idéologiques au financement des films canadiens, et dans la foulée des compressions culturelles fédérales, le thème de la censure cinématographique redevient une brûlante question d'actualité. Or voici qu'Yves Lever, historien et professeur de cinéma, lance Anastasie ou la censure du cinéma au Québec. Anastasie, rappelons-le, est la figure revêche d'une vieille dame à ciseaux, qui symbolise la censure dans la francophonie depuis le milieu du XIXe siècle. Bien évidemment, les événements phare de notre petite histoire de la censure sont mis en lumière. Un captivant ouvrage.

Odile Tremblay, Le Devoir

Anastasie ou la censure du cinéma au Québec

Yves Lever, lui, en connaît un bout sur le sujet (la censure). Il en a fait sa spécialité. Cet historien, auteur de nombreux ouvrages dont Le dictionnaire de la censure au Québec, vient de faire paraître aux éditions du Septentrion Anastasie ou la censure du cinéma au Québec. Ce livre savant est la suite logique d'un documentaire, Les ennemis du cinéma, auquel a participé Lever et qui a pris l'affiche en mars dernier, au moment même où le projet de loi C-10 du gouvernement conservateur commençait à faire des vagues.

Marc Cassivi, La Presse

Enthéos

Ce roman qui a Québec pour cadre offre autant à boire qu'à manger. Ce qui veut dire? Qu'il y a une histoire et des réflexions. Pas de ces réflexions creuses et futiles comme on en lit partout, mais d'un autre niveau. Il est vrai que la fréquentation des auteurs de l'Antiquité enrichit la pensée. Spécialiste des civilisations anciennes à F.-X.-Garneau, l'auteure tricote une touchante intrigue... C'est très bien raconté. En prime, d'inspirants commentaires sur Gide et la foi.

Didier Fessou, Le Soleil

Histoire d’un rêve brisé?

Ce livre pourrait porter le titre Pour en finir avec les Franco-Américains. La plus récente publication d'Yves Roby consiste en six articles qui ont déjà été publiés dans d'autres collections. En les rassemblant dans un volume, Roby donne l'impression que ces textes constituent une dernière réflexion sur le sujet auquel il a dédié sa carrière plus que n'importe quel autre historien québécois. On retrouve ici le maître chercheur et l'artiste qui s'expriment dans un langage évocateur. Il me semble que ces essais susciteraient plus d'intérêt aux États-Unis où certains membres de la communauté franco-américaine se demandent ce qu'est devenue la culture franco-américaine. Malheureusement, comme ils ont perdu leur langue, ils ne peuvent pas lire le bilan que Roby trace de leur groupe dans cet admirable volume.

Sylvie Beaudreau, Revue d’histoire de l’Amérique française

Duel (Le)

L'objectif d'Élisabeth Vallet, dans cet ouvrage, n'est pas de prendre parti pour l'un ou l'autre de deux principaux candidats en lice, mais d'expliquer aux lecteurs québécois les tenants et aboutissants de ce fascinant duel, mission qu'elle remplit avec clarté et efficacité. En opposant un Noir - Obama - à un septuagénaire - McCain -, le duel de cette année innove, même si "ni l'un ni l'autre n'incarne véritablement les États-Unis d'en bas". Si l'élection avait lieu au Québec, il semble que le premier remporterait les honneurs haut la main. Mais les États-Unis ne sont pas le Québec et, pour les comprendre un peu mieux, l'éclairant essai d'Élisabeth Vallet ne sera pas de trop.

Louis Cornellier, Le Devoir

Anastasie ou la censure du cinéma au Québec

Yves Lever, historien et critique de cinéma, relate ici l'histoire de la censure du cinéma au Québec à travers des événements marquants, mais aussi des anecdotes divertissantes. Le cinéphile accompli et le lecteur du dimanche peuvent donc chacun y trouver satisfaction. Anastasie ou la censure du cinéma au Québec est un ouvrage qui porte sur le passé, le présent et l'avenir de la censure, sous toutes ses formes.

Geneviève Drolet, Impact Campus

Enthéos

Enthéos: expression grecque qui signifie avoir le dieu avec soi, être en état d'enthousiasme. Résumé on ne peut plus juste de sa créatrice, perlée d'espoir, de beauté et d'un émerveillement contagieux digne des enseignements Zen. Le résultat, un livre de 270 pages qui se savoure comme un chocolat qu'on refuse de croquer. Un livre dont les pages sont source de renouement avec soi-même, avec la Vie.

Manon Breton, Bazzart

Enthéos

Un roman campé dans un cadre universitaire? On aura tendance à l'aborder avec un grain de sel. Mais heureusement, la jeune auteure, dont c'est le premier livre, n'est nullement intéressée à caricaturer ce microcosme social. Son propos est profondément introspectif, et c'est tout à son honneur d'avoir choisi la difficulté. Un texte ambitieux et une auteure prometteuse.

Annick Duchatel, Entre les lignes

Onontio le médiateur

Dans cet essai, assez bien réussi, on pourrait croire qu'avec le nombre de livres qui sont publiés sur la Nouvelle-France, tout aurait déjà été écrit. Détrompez-vous. Maxime Gohier, qui maîtrise le genre de l'essai avec un certain brio, arrive à passionner le lecteur.

Jean-Luc Doumont, Made in Québec

Au passage

Quoi de plus invitant que des nouvelles pour entrer en douceur dans la prochaine saison littéraire. Même si un relent estival persiste, l'automne se manifeste à petits pas frais nocturnes. Alors, on lit de courts textes qui nous enchantent, tels que les a écrits Emmanuel Bouchard dans son premier recueil, Au passage. L'écriture souple et légère, le style épuré, mettent en relief son talent.

Dominique Blondeau, Ma page littéraire

Entre poudrés et pouilleux

Surprise! Ce livre n'est pas ce que son titre semble annoncer. Au lieu de l'analyse savante d'un objet social-historique abstrait destinée aux lecteurs motivés, c'est un récit biographique d'une écriture digne des meilleurs romans que nous offre Jacques Mathieu! Entremêlant habilement le plausible et le vérifiable, ce récit est aussi un remarquable portrait psychologique d'un scientifique du XVIIe siècle. Vu la licence qu'a adoptée l'historien, il serait dommage que les apparences détournent les lecteurs.

Paul-Albert Plouffe, Le Libraire

Or des Amériques

Dans ce complément essentiel de l'exposition éponyme, nous découvrons les 450 objets qui y sont présentés en plus de commentaires pertinents et instructifs. Rédigé par un collectif d'experts et préfacé par Dany Laferrière, ce volume d'une qualité exceptionnelle relate objectivement comment l'attrait de l'or a certes entraîné la colonisation de nouveaux territoires, mais aussi comment il a bouleversé le destin de milliers d'Autochtones.

Johanne Vadeboncoeur, Le Libraire

Enthéos

Gravel-Richard offre un texte riche qui mêle ses connaissances sur la Grèce ancienne et l'histoire d'un jeune homme en pleine crise existentielle.

La rédaction, Le Libraire

Mesure d’un continent [Redux] (La)

La Mesure d'un continent fait assister à la gestation et à l'accouchement d'un monde nouveau. Poussés vers le sol américain par diverses voracités, depuis la conquête des âmes jusqu'à celle des épices et des pelleteries, les Européens corrigent leurs cartes et précisent leurs prétentions en fonction des rencontres, du climat, des fluctuations démographiques. Histoire et géographie se racontent dans cet éloquent album. Quatre siècles attendent notre appropriation.

Laurent Laplante, Le Libraire

Un tour de France canadien

Il y a presque un quart de siècle, Caroline Montel-Glénisson entreprenait un travail d'historienne qui avait tout d'un labeur de bénédictin. On réédite aujourd'hui, augmenté et enrichi, ce guide à nul autre pareil qui fourmille d'une multitude de faits croustillants.

Daniel Rolland, Culture Hebdo.com

Au passage

On raconte l'histoire de cet homme qui, détestant à égalité l'enseignement et la littérature, se fit professeur de littérature. La plaisanterie ne peut viser Emmanuel Bouchard, qui non seulement enseigne la littérature mais encore la connaît et l'aime, comme l'atteste de manière convaincante son premier recueil de nouvelles.

L'inspiration des nouvelles emprunte au tout et aux riens du quotidien de gens simples, ce qui impose à la fois une grande sobriété et de subtils recours aux artifices qui empêchent la banalité de sombrer dans l'insignifiance.

Réginald Martel, La Presse